Messages : 44 Offrandes : 64 Date d'inscription : 24/04/2021 Avatar : belphegor [reborn] - lucky blue smith Âge : 21 ans Ascendant divin : Athéna Défaut fatal : L'insolence
Faye Phosaeon Heavens supremacy is our legacy
Sujet: une confession nonchalante. # morwen - faye Jeu 13 Mai - 13:10
Tes yeux tournés vers l'avenir en oublient le présent.
Un nuage blanc de fumée imprègne tendrement ces murs, disséminant avec parcimonie une touche légère de jasmin. C'est un encens que l'on raconte bienfaisant, prémonitoire et propice à la protection envers l'amour et l'affection ; tant de vertus si chères -disait-on- à l'intrinsèque situation d'oracle. Elle qui n'existe en marge du monde mortel et divin, ni vraiment humaine et moins encore déesse, sa pureté n'étant l'affaire que de la vanité personnifiée. Diseuse d'aventures, il est d'usage de croire aux bons augures et d'en rejeter les moins flatteuses, car il n'est de pire fardeau que d'apercevoir le tragique destin sans pouvoir en interférer de quelque façon. C'est pourquoi les attaches lui sont interdites, et se défend de tout approche. Or la raison parfois succombe, et il arrive que dans les fissures de l'armure ne s'infiltre une composante étrangère. Comme celle d'une insolence pure dont beaucoup questionnent les origines pourtant si droites ; qui d'une mère de sagesse puisse enfanter un tel affront obscène et ambulant.
Arrivant à pas de loup, sa main en poussa discrètement la porte avec l'espoir de surprendre sa tendre amie au dépourvu. Et sans crier gare s'exclame de toute sa voix.
Morwen, sais-tu quelle heure il est ? Parfaitement ! Il est l'heure de ma confession, car ce vilain fils d'athènes a encore péché.
Croisant les mains, il offre une prière nonchalante à la mauvaise divinité. Le sourire taquin ne prend même plus la peine de s'effacer et n'en reste plus que le scintillement juvénile de ses mauvaises intentions.
Messages : 141 Offrandes : 177 Date d'inscription : 03/05/2021 Avatar : Yoko Nakajima (Juuni Kokuki) - Sophie Turner Âge : 18 années Ascendant divin : Est d'une race inférieure considéré comme humaine Défaut fatal : la Culpabilité Rôle : Oracle
Mörwen G. Nilsdotter Paying tributes to the peace
Sujet: Re: une confession nonchalante. # morwen - faye Ven 14 Mai - 12:02
Tes yeux tournés vers l'avenir en oublient le présent..
Tu te bats avec tes draps avant de réussir à sortir de ceux-ci, la mine perdue, le regard tout autant. Où étais-tu ? Tu fronces les sourcils, tu mordilles tes lèvres et tu essaies de te rappeler qui tu étais, ce que tu faisais, où tu étais précisément. Un mal de tête effleure tes tempes que tu essaies de masser pour faire circuler la douleur, pour faire échapper les souvenirs qui ne sont pas les tiens, ceux d'un temps qui n'est pas le tien. Mörwen. Ton nom. Pythie. Ta profession. Humaine. Ta race. Le présent et le passé dans ton corps. Ton fardeau. Et de rage, de peur, de culpabilité qui te ronge, ronge ce coeur si mou, tu ne peux que taper sur le mur le plus proche, un cri muet sur tes lèvres, ta gorge ayant tellement hurlé durant ta nuit mouvementée que plus aucun son ne souhaitait sortir. Même celui de ta peine.
Tu laisses l'encens calmer tes nerfs, tu laisses l'encens réparer tes cordes, tu laisses l'encens apaiser ton mal de crâne, tu laisses le silence reposer tes pupilles, avachie sur ce fauteuil aussi ancestral que ta mémoire l'était autant. Était-ce parce qu'Apollon surviendrait bientôt que les cauchemars se faisaient si présents, si durs, si réels ? Était-ce parce que ton corps se tendait de devoir laisser libre cours à une prédiction ? Était-ce parce que tu anticipais ce moment, ce court moment d'une seconde à peine où le temps ralentirait, où le cœur serait assourdissant, où tu verrais passer mille et une émotions dans des iris ? Le pouvoir est cruel, il impose des restrictions, des contraintes et rarement un plaisir. Le pouvoir est cruel, il est lourd, il est pesant mais il doit être porté pour éviter aux bienheureux de le faire. Il se doit d'être paré d'envieux et d'ignorants qui ne comprennent guère que si la fin est commune à toutes et tous, elle n'en demeure pas moins douloureuse. De bien diverses façons.
Tu t'apprêtais à dormir, à laisser le sommeil t'emporter, à espérer que tes cauchemars te laisseraient le temps de te reposer, sans l'interruption d'un de ces fichus ignorants. Tu sursautes en te tenant aux accoudoirs pour ne point que ton fessier se retrouve à même le sol, des noms d'oiseaux fusant dans ton esprit que ta bouche ne laisse pas passer, hélas. Tu fixes cet idiot, la colère flamboyante dans ton regard. Tu avais pourtant bien ordonné, signifié, rouspéter envers tout Satyre et Nymphe parcourant le Grand Hall que s'ils voyaient cet individu, précisément celui-ci, qu'ils devaient le retenir aussi longtemps qu'il le pouvait tout en hurlant pour bien signifier qu'il était présent pour que tu puisses prendre la poudre d'escampette. Mais soit il avait réussi à contourner cela, ce qui ne t'étonnait pas outre mesure, soit même les Nymphes et les Satyres ne souhaitant le voir, ce qui ne t'étonnait pas non plus.
Il joint les mains, ose encore te déranger et ce n'est guère la première fois ! Tu te rassois dignement, un air agacé sur ton visage pour lui signifier ton mécontentement de le voir en ce lieu, lui, indigne fils qui croit que tu es un prêtre. Ce n'est pas à toi de choisir si ses péchés sont pardonnés ou non, ce n'est pas à toi de l'entendre déblatérer sur ses performances sexuelles.
_ Combien de fois devrais-je te le dire ? Je ne suis pas un prêtre qui doit écouter tes confessions sexuelles.
Voix grave, corde vocal point encore réparé de cette nuit d'enfer, sans nul doute il compte sortir l'une de ses phrases avec un sourire "coquin".
Toi-même, tu pries ton dieu Solaire pour qu'il puisse te sortir de ce pétrin, même si tu l'imagines bien vaquer à d'autres occupations peu orthodoxes. Les chiens ne font pas des chats.
(Nous déplorons, Nous sommes chagrinés, De réaliser que le temps n'a réparé les torts anciens.)