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Pardonne-moi mes offenses - Mörwen
Mörwen G. Nilsdotter

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Sujet: Pardonne-moi mes offenses - Mörwen   Mar 4 Mai - 11:52

Mörwen GabriellaNilsdotter
Morwen GabriellaNilsdotter18 annéesOracleAsexuelleAucun clan, neutre14 ansapparence1m67 57kg d'une rougeur digne d'un coup de soleil, rougeâtre parsemé de roux quand le soleil l'éclaire herbe fraîchement coupés, aucune once d'intérêt dans ses yeux améthyste fine et vêtu d'une toge blanchâtre, de nombreux artifices la parant, autant de fardeaux, pieds délicat se glissant sans bruit fleurs de cerisiers qui embaume l'air sur son chemin Cheveux souvent lâche, cheveux accroché en une multitudes de tresses pour n'en former qu'une Peau aussi blanche que la neige, peau qui rougit quand le Soleil l'éclaire, peau dénué de fils noirâtre Peu de sourire, sourire terne, sourire triste, des larmes perlant sous les pupilles Voix assez aigu, voix demeurant plus grave quand prédictions sont délivrés (voix chargé d'émotions contenues)Yoko Nakajima (Juuni Kokuki)
MentalDÉFAUT FATAL : la CulpabilitéEncore et toujours le même cauchemar, celui qui s'accroche à tes jambes, celui qui ne te lâche point qu'importent tes efforts pour avancer. Des visages flous, des corps point entiers, des ombres tout autour de toi et rien que toi, toi, au milieu de tout cela. De tout ce flou. De ceux qui sont morts, de ceux qui te hantent, de ceux qui pourraient l'être,  des visages indistincts, des voix incompréhensibles. Et un hurlement, de ta propre gorge, de ton propre corps, un sursaut, des gouttes de sueur coulant dans ton dos avant que tes pupilles ne s'ouvrent en grand dans l'obscurité de ta chambre dont une simple petite lumière venant d'une bougie toujours présente. Tu te redresses, tu passes tes doigts sur ta nuque, sur ton front, sur tes lèvres, sur ta gorge asséchée de ce hurlement que tu pousses encore et encore. Que tu as mal ! Que tu souffres ! Et tu serres le poing, tu tapes, tapes, sur ta poitrine. Ce sentiment qui t'oppresse finira-t-il par partir ?

Tu fixes l'horizon, le soleil tapant doucement sur les rares raies que les arbres centenaires laissent passer. Tu fermes les yeux, écoutant le bruit du vent entre les branches, du doux sifflement des sons qui te parviennent du camp, de ce calme silencieux et faux. Qui ne duras point, des chuchotements te parvenant de plus en plus, des bruits de pas distincts, des rires enfantins. Tu ouvres les yeux, descendant ceux-ci vers le sol, fixant avec curiosité les deux gamins qui s'étaient précipités ici. Sans nul doute des petits garnements qui avaient échappé à la surveillance des plus grands, des enfants qui faisaient des bêtises, ces choses que tu ne pouvais guère faire. Un petit sourire naquit sur tes lèvres avant que tu ne te laisses descendre de ton arbre, silencieusement, à pas de loup, arrivant derrière eux et poussant un grand "Bouh". Leurs cris se répercutant entre les arbres, quelques nymphes pouffant de rire, avant qu'ils ne prennent la poudre d'escampette. Tu ne pus que laisser échapper un petit rire qui partit tout aussi vite. Combien de temps avant que tu ne les envoies vers la Mort ? Combien de temps avant que tu ne perdes tes émotions pour ne devenir qu'une simple coquille vide ? Combien de temps avant que tu ne voies la fin de ce monde ? Combien, combien de temps ?

Peut-être était-ce trop,
Peut-être était-ce point assez,
Peut-être était-ce la volonté des cieux,
Peut-être celle des Moires.

Peut-être. Ils étaient trop jeunes pour partir, ils étaient bien trop jeunes, bien trop insouciants, bien trop souriants quand ils virent te voir. Une prédiction, désordonnée, si peu complète, pouvant être modifié, pouvant amener à de nombreux chemins. Celui le plus terrible étant la Mort. Un simple collier qui revenait, un corps si la chance était de mise et la tristesse insondable des proches.

Peut-être est-ce un Don.
Peut-être est-ce une Malédiction.
Peut-être.

Mais la Vérité doit être décrite, la Vérité doit être énoncée, la Vérité doit être prédite.
Pour que le Futur progresse.

Un cri entrecoupé de sanglots, un déchainement quand tes bras heurtaient la vaisselle de ta chambre. Quand les vases éclataient sur le sol en mille morceaux, égratignant la plante de tes pieds, des larmes se tâchant de rouge. Tu n'avais qu'une seule prière, une seule chose, une seule envie.

Qu'ils reviennent en vie.

Et avec quelques larmes, des doigts tremblotant qu'une plume fut déposée dans ce grand bocal, délicate, se posant sur les autres, une pierre tombale pour cet enfant qui ne reviendra jamais dans le monde vivant.

Un peu jalouse des enfants de dieux, particulièrement ceux d'Apollon le considère comme son père adoptif, comme son sauveur (et potentiellement comme son mari) (un peu jalouse de ses concubines) (peut pas tâter la marchandise) se sent particulièrement coupable des morts qui pèsent sur ses épaules se promène toujours pieds nus et attrape potentiellement beaucoup trop de rhume neutre en toute situation, même envers les enfants d'Apollon ne souhaite rien connaître des personnes qui viennent lui demander conseil nulle avec toutes sortes de technologies, préfère les bouquins dont elle possède beaucoup d'ouvrages parle et écrit couramment six langues : le grec ancien, l'anglais, le français, le latin, le chinois mandarin et le japonais souhaite apprendre encore plus de langues Même si elle parle et écrit couramment, il lui arrive de faire quelques erreurs, n'en tenez point rigueur si elle vous traite de cochon par mégarde très studieuse préfère le jour à la nuit, se sentant plus proche d'Apollon laconique de prime abord, ne souhaite pas vraiment créer de contact avec les autres pensionnaires, sachant que tôt ou tard, ils périront, sans nul doute par sa faute possède une belle dague dont elle ne sait guère s'en servir arrive à monter très facilement aux arbres, se pose souvent dans l'un d'eux pour regarder au loin, ne pouvant plus partir apprécie énormément les sons sortant des flutes des satyres quelques nymphes et/ou satyres peuvent l'accompagner si elle s'aventure dans la périphérie du camp, préférant le calme de ces bois dès qu'elle le peut, elle enlève tous les colliers, bagues, bracelets qu'elle possède pour se libérer un tant soit peu de ses chaînes fait énormément de cauchemar porte toujours un stylo et un paquet de feuilles, une prédiction pouvant intervenir n'importe quand tout savoir ne rien pouvoir dire empathique, se retient souvent de pleurer ou de hurler, mais le fait quand elle est seule, beaucoup d'objets de sa chambre ayant subi sa culpabilité possède un bocal qui contient des fleurs, coquillages et autres objets symbolique du demi-dieu et satyre ayant reçu une prophétie et n'étant jamais revenue au camp, une pierre tombale dont aucun prénom n'en ressort aimerait avoir des amis mais les perdre seraient trop douloureux, aimerait s'amuser avec tout le monde mais les connaître rendrait la tâche plus difficile Fière de posséder ce pouvoir malgré la tristesse qui l'habite, et si quelqu'un doit porter le fardeau de ses morts, Mörwen sera seule à le faire Conserve dans un coffre les habits qu'elle portait le jour de son arrivée
Histoire_ Maman, la maîtresse me fait peur. Elle a des cornes et une haleine qui sent mauvaise et puis elle est méchante.

Un rire cristallin d'une mère qui pense que sa petite fille n'aime pas sa maîtresse, qu'elle invente un monstre imaginaire. C'est faux.

_ Dis, vous avez vu le monsieur ? Il est tout poilu !

Des regards entre les enfants et des rires en pensant que la petite fille imagine et regarde beaucoup trop de dessins animés sur les montres. C'est faux.

Alors, petite fille, tu as appris à te taire, à garder pour toi-même ce que tu remarquais là où les autres demeuraient aveugles. Alors, petite fille, tu as appris à baisser les yeux, à ne point croiser le regard de ses montres, à te faire discrète et toute petite. Alors, petite fille, tu as dû te débrouiller toute seule pour apprendre à courir, pour montrer aux arbres, pour fuir.

Alors, jeune fille, tu dus apprendre à lire plusieurs ouvrages bien compliqués pour ton âge, apprenant le grec ancien pour approfondir tes connaissances sur ces monstres que tu voyais. Pour les nommer. Pour connaître. Ta mère chantait tes louanges, te voyait déjà dans le gouvernement ou tout autre institution importante du pays. Elle n'avait pas tort, à sa façon.

Une énième fois, tu dus t'enfuir de ton collège, une énième fois tu dus fuir ce camarade qu'on pensait humain. Qui n'était qu'un monstre. T'aurait-on cru ? Non. Jamais. Tu n'avais pu que fuir, face à son haleine fétide, à ses griffes acérées. Allais-tu mourir ? Allais-tu disparaitre ? Allais-tu souffrir ? Pourquoi étais-tu née ainsi ? Pourquoi ?

Si les dieux existent, qu'ils te viennent en aide !

Tu dus monter à un arbre, t'égratignant le genou au passage, mordillant tes lèvres pour ne pas émettre de son, montant sur la branche pouvant te soutenir, essayant de reprendre ton souffle. Pensais-tu naïvement que cela suffirait ? Pensais-tu naïvement qu'il n'était point doté d'un odorat ? Sa gueule laissant entrevoir un sourire quand ses pupilles se centrèrent sur toi. Tu pus retenir ta vessie avec beaucoup de peine mais des sanglots bloquaient ta gorge, quand des larmes trempaient tes joues. Tu allais mourir, dans ce parc désert, dans cette journée pluvieuse, dans cette ville gigantesque, simple humaine dont on retrouvera la dépouille dévorée. C'est donc en voyant ce monstre qui tentait de monter à ton arbre, c'est donc en le voyant redevenir poussière que ton coeur se calma un tant soit peu, que ta respiration put sortir de ta gorge, que tu pus cligné des yeux, n'y croyant pas. A la place se tenait un bel homme blond, vêtu bizarrement pour cette époque, une lumière éblouissante et chaleureuse l'entourant. Il laissa un sourire fleurir sur son visage, il tendit une main et tu sus qu'il n'était point les monstres que tu voyais. Qu'il était ce qu'on pouvait appeler un Dieu. Tu pris sa main dans la tienne, te sentant réconforté, te sentant protéger, te sentant presque "aimée" comme une personne importante l'était et non comme une gamine qui pensait voir des monstres imaginaires.

_ Monsieur, comment vous appelez-vous ?

Tu dus lever tes yeux bien hauts pour espérer capter les siens, devant mettre ta main sur ton front, le Soleil perçant entre les nuages gris pour se frayer un passage, ne pouvant voir que vaguement son sourire et aucunement ses pupilles. De quelles couleurs étaient-elle ?

_ On m'appelle généralement Apollon.

Un Soleil qui réchauffe, une main réconfortante et ce sentiment d'avoir trouvé sa place à ses côtés.

~~~~~~~~~~~~~~

Tu n'étais pas habituée à avoir tant de regard sur ton pauvre petit corps que tu te recroquevillas derrière ton protecteur, ton sauveur, derrière Apollon, des petits coups d'oeil à droite et à gauche pour fixer ses individus. Certains paraissaient avoir ton âge, d'autres paraissaient plus vieux, d'autres ressemblaient à des satyres, ces animaux à moitié bouc. Tu ne savais guère où tu étais, tu ne savais point qui ils étaient mais tu percevais qu'ils n'étaient pas totalement humains. Une impression, douce impression d'être la seule en ces lieux.

Un immense bâtiment tandis qu'on t'emmenait vers les combles de celui-ci parsemé de bois lui donnant un charme certain et chaleureux. Jusqu'à ce que l'odeur pique ton nez, jusqu'à ce que tu fasses une grimace, jusqu'à ce que tu voies le corps recroqueviller sur cette chaise ancienne. Jusqu'à ce que ton coeur se serre, jusqu'à ce qu'une voix te parvienne, jusqu'à ce qu'elle te remercie de ce que tu allais faire. Qu'allais-tu réellement faire ? Que t'apprêtais-tu donc à faire ? Tu ne savais pas mais tu ne voulais pas décevoir cette dame. Apollon s'approcha d'elle, récitant un psaume si ancien et si empreint d'un profond remerciement que tu ne pus qu'essayer de prononcer les mêmes mots sans paraître gênée. On pense sans nul doute que l'âme représente la personne de son vivant, qu'elle représente un tant soit peu une forme approximativement. Ce n'était pas réellement cela. C'était plus comme une grosse bouboule de disco, rayonnante de diverses couleurs que certaines ne furent même pas nommées sur terre, des couleurs que tu n'arrivais même pas à définir avec ton vocabulaire. C'était une chaude boule. Apollon ne te demanda pas de l'avaler, mais de l'aspirer, de respirer profondément, de t'imprégner de cette aura, de cette âme, de ce qui perdure après toutes ses années. Tu le fis, avec beaucoup d'appréhension, ne sachant comment cela se passerait. Une fois que plus aucune chaleur ne se diffusait dans tes paumes, tu sus que tu avais réussi à tout aspirer. Jusqu'à ce qu'un haut-le-coeur te comprime, jusqu'à ce qu'il te plie alors que rien ne sortait, que rien ne sortirait jamais. Ton corps humain absorbait des siècles et des siècles de personnalités différentes et pourtant similaires, des siècles de souvenirs, de sentiments divers et variés. Des siècles de prédiction et de prophétie. Ton corps n'était pas habitué, ne l'aurait pas dû l'être, mais tu pus entendre entre deux respirations haletantes que c'était normal. La voix. La voix d'Apollon. Dieu Solaire mais aussi considéré comme l'époux de la Pythie. De toi. Tu ne comprenais pas.

Et en même temps, tu comprenais. Tu ne savais pas et pourtant, tu savais ce qu'il se passait. Car de nombreuses femmes l'ont connu avant toi, car de nombreuses autres femmes l'ont vécu. Elles ont souffert et tu souffriras, car parmi la multitude kaléidoscopique de sentiments, celui-ci ressortait souvent. Jusqu'à ce que tout s'atténue, jusqu'à ce que tu n'entendes plus que ton coeur qui tambourinait dans ta cage thoracique, jusqu'à ce que ton ventre se calme. Tu étais devenue la Pythie, l'Oracle, des femmes et des femmes avant toi.

Tu étais Mörwen. Tout en n'étant qu'une parmi tant d'autres.

~~~~~~~~~~~~~~

Apollon venait te voir tous les deux mois pour vérifier que tout allait bien pour toi, que l'imprégnation ne t'avait point fait devenir folle. On le pouvait. Mais tu allais bien. Ce n'était que durant tes rêves, tes cauchemars, que tu entrapercevais des bribes du passé de tes congénères. Ce n'était que durant tes prédictions que tu apercevais ce futur lointain. Jeune fille, tu t'étais habituée à ce camp, tu t'étais habituée sans réellement comprendre ces sentiments qui traversaient les yeux des adultes quand ils te voyaient rire avec ceux de ton âge. Tu ne comprenais pas.

Tu compris rapidement.

Il s'appelait Ethan. C'était un garçon un peu plus grand que toi qui riait souvent de tes cheveux roux et si long pour toi. Il te faisait sourire, il te faisait rire, il te faisait oublier un tant soit peu ta condition, comme si tu étais importante pour tous et toutes sans vouloir y croire. Il te faisait paraître humaine un tant soit peu. C'était un demi-dieu fils de Thanatos qui n'était pas reconnu, son bracelet blanc ornant son poignet. Par curiosité, une fois, tu avais demandé à Apollon pourquoi ce Dieu ne reconnaissait pas ses enfants et même lui ne le savait guère. Ou bien, il ne voulait peut-être pas te le dire. Grâce à la connaissance de tes prédécesseurs tu te promenais avec un stylo et une feuille blanche, qu'importe où tu allais dans le camp, ne pouvant plus jamais le quitter.

C'est donc en pleine nuit, nageant entre les cauchemars, les brides du passé et la vérité entre tous que tu eus cette sensation au creux de ton ventre que quelque chose arrivait. Ce que tu ne savais pas jeune fille, c'est que quand une prédiction te prend à la gorge avant de t'emmener ailleurs, plusieurs voix se font entendre, si grave et si intense, plusieurs voix qui prennent la tienne, qui ne sont pas vraiment la tienne, déblatérant encore et encore. C'est que ta main laisse le soin de parsemé de mots une feuille et une autre, alors que ton esprit est loin, ailleurs. Ton esprit qui ne voit apparaitre que des mots, un nom, un chemin, un autre, des images, un brouhaha de sons, de mélodies avant que tout s'arrête, que tu reviens dans ton propre monde, que tu reprends ton souffle, haletante, comme si tu avais fait un marathon.

Ce jour-là, tu avais fait le choix de te vêtir d'une toge blanche, mettant ton ancienne tenue dans un coffre, ayant enfin pris conscience que tu n'étais plus la petite humaine de 14 années mais bel et bien la Pythie qui prédisait l'avenir. Ce fut ta première prédiction et la première fois que tu allais l'annoncer à une personne que tu côtoyais en ce camp. Tu avais mis quelques bijoux pour faire bonne mesure, des chaines pour t'éviter de fuir ton devoir, des ustensiles pour te souvenir de ta position. Tes pieds n'étant plus chaussés, tu te sentais bien, tu sentais la froideur de la pierre en dessous, tu sentais que la Terre continuait de tourner un tant soit peu, que tu étais de retour parmi elle. Un satyre alla convoquer le jeune garçon, même si tu savais déjà de qui on parlait. Ethan arriva, tout souriant, les cheveux défait comme si on l'avait félicité longuement d'avoir été appelé en ces lieux. Tu l'avais vu hier mais c'est comme si cela faisait des années que tu ne l'avais réellement vu. Tu ne lui rendis pas son sourire, cela le rendait perplexe, tu le savais, mais tu ne pouvais sourire, tu ne pouvais pas le lui rendre, tu ne devais pas, car tu savais que celle qui se trouvait devant lui était Mörwen l'Oracle et non Mörwen son amie.

Tu lui récitas d'une voix ferme, d'une voix claire sa prédiction, tes mains tremblotantes cachaient sous la table pour éviter que tout ton corps ne tremble. Il partit en te faisant un petit signe et le temps que tu te changes, que tu enlèves tous ses bijoux ne gardant que ta toge, il n'était plus là. Il était déjà parti avec un satyre connaître son futur, défier son futur, le réussir et revenir de gloire si les Moires le permettraient.

Tu étais naïve, petite fille, tu le savais. Tes cauchemars l'attestaient, la tristesse dans ton coeur qui bourdonnait, la tristesse évidente peint sur ton visage tandis que chacun dans le camp se posait des questions sur le retard d'Ethan. Tu le savais, tu ne voulais simplement pas y croire. Même en voyant le satyre avec une seule jambe revenir, même si tu voyais le corps calciné qu'il portait, même si tu entendais les gens criaient et te bousculaient pour l'aider. Même si tu voyais encore des traces de son bracelet blanc, même si tu voyais bien que c'était bien le satyre partit avec Ethan. Même en entendant le verdict et le silence qui s'ensuivit tu ne voulais pas y croire. Tu ne voulais pas. Tu marchas, comme un robot, pas après pas, pied l'un devant l'autre pour arriver devant le corps qui avait été déposé, le satyre étant parti pour l'infirmerie. Le corps était froid sous tes doigts, quelques mèches se laissant flotter par le vent qui s'était levé, les larmes sur tes joues que tu ne sentais pas. D'une voix éraillée, d'une volonté stupide, tu mis tes mains sur ses épaules pour le secouer. Doucement. Plus vite.

_ Ethan. Réveille toi, ce n'est pas drôle. Ethan.

Tu voulais croire qu'il allait sourire, qu'il allait se réveiller, qu'il allait bien, que tout allait bien.

_ S'il te plait ... S'il te plaît ...

Tu sentis des mains sur les tiennes pour les enlever de ce corps. C'était Ethan, c'était lui, mais il n'était plus vivant. Ironiquement, le fils du dieu de la Mort fut emporté par lui. Tu sentais que tu mettais tes mains sur tes bras, tu sentais ton corps tressaillir de tes sanglots mais ton esprit n'était plus présent, la tristesse t'ayant emporté, bénéfiquement, dans le passé de tes congénères. Toutes avaient vécu la perte d'un être cher avant de comprendre que vous étiez toutes destinées à rester loin des autres pour votre propre bien, pour votre propre corps.  

La vaisselle avait volé, les livres tout autant, ta peine, ta tristesse, ta rage de n'avoir rien pu faire, tout s'entremêlait, ne laissant qu'un vide amer au creux de ton coeur. Tu n'avais que quatorze ans, tu avais vécu la perte de milliers de personnes, comme si tu les avais connus personnellement sans vraiment le savoir. Tu avais demandé un bocal et tu avais voulu faire ton deuil, seule. Non pas en tant que Pythie mais en tant que Mörwen, en tant qu'amie d'Ethan. Tu savais qu'on avait fait brûler son corps et que ses cendres avaient volé dans le ciel mais tu n'avais pu y assister, prostré plusieurs jours en position fœtale dans ta chambre. Tu cherchais un symbole, quelque chose pour représenter Ethan, quelque chose pour lui faire une pierre tombale digne. Jusqu'à trouver ce papillon, éteint, à même le sol, emporté par Thanatos, loin de cette Terre. Tu t'étais accroupie, l'avais ramassé, tu l'avais mis dans un sorte de fil plastique pour le conserver à travers le temps, tu l'avais mis dans ce bocal qui ornait ta chambre, cet énorme bocal, comme si tu savais qu'il ne serait ni le premier ni le dernier de celui-ci.

Tu avais raison. Les années avaient passé et tu avais fait en sorte d'avoir moins de contact avec les gens, de ne point les connaître pour ne plus trop subir ce chagrin mais à chaque fois qu'un inconnu ou qu'une inconnue partait vers la prétendue gloire, tu savais que tu l'emmenais à la guillotine. Tu avais pris l'habitude de chercher un symbole de ce demi-dieu ou de cette demi-déesse pour le mettre dans le bocal, celui-ci s'étant rempli un peu avec les années. Tu ne te rappelais plus du premier. Comment s'appelait-il ? Tu avais beau essayé de te rappeler, ce n'était qu'un visage flou, un visage sans pupille, un visage sans sourire, un simple rond qui attend qu'on le comble. Mais tu te souvenais de cette tristesse, de ce sentiment qui t'oppressait de cette chose qu'on appelait la culpabilité d'emmener vers la mort des individus. Apollon venaient tous les deux mois et chaque fois tu lui posais cette question "Qui était le premier ?". Le premier de Mörwen, le premier de la Pythie, la première âme qui fut emmenée. Il secouait simplement la tête en souriant, ne répondant jamais. Toi-même, tu ne savais pas si tu voulais vraiment le savoir.

Le temps passe, la souffrance est toujours présente.

Combien de temps avant que tu ne deviennes vide ? Combien de temps avant que tu ne deviennes folle ? Combien de temps avant que tu ne prédises la fin du monde ?

Combien ?

Sourire triste d'une Oracle.

Résumé:

Espérance
It's me !! En espérant que ma petite Mörwen vous plaira héhé !


Kesh G. Bramchester

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Sujet: Re: Pardonne-moi mes offenses - Mörwen   Mar 4 Mai - 12:41

Olalalalalalaalaaallalala
Ce rôle d'Oracle est si... puissant et terrible Snif
Et Mörwen est si adulte si jeune, je chiale.

« laconique de prime abord, ne souhaite pas vraiment créer de contact avec les autres pensionnaires, sachant que tôt ou tard, ils périront, sans nul doute par sa faute » Mais... je suis trop triiiiste.

J'ai un peu peur de lire l'histoire, ça va être trop triste. (bon, j'ai giga hâte, chuuut)

Le face claim est Nice


Zelda V. Earhart

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Sujet: Re: Pardonne-moi mes offenses - Mörwen   Mar 4 Mai - 15:38

Alors.

J'étais pas prête pour ce début de fiche, vraiment pas Pardonne-moi mes offenses - Mörwen 1f62d Pardonne-moi mes offenses - Mörwen 1f62d

La pauvre qui porte sur ses frêles épaules les morts potentielles de certains campeurs, mais bon faut se dire qu'elle partage ce fardeau avec ses prédécesseurs aussi (comment ça, ça arrange rien ?). Non mais faut la protéger at all cost ce bébou omg.



Moïra T. Rhéa

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Sujet: Re: Pardonne-moi mes offenses - Mörwen   Mar 4 Mai - 15:58

Quelle plume, mais quelle plume !

Ce talent pour la description des ressentis me charme totalement.
Et de la culpabilité de la jeune femme découle un sentiment puissant de la protéger.

Je viendrai quérir un lien lorsque tu seras validée (enfin, je pense que tu le seras mdr )

Love


Dorothy A. Lekaménos

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Sujet: Re: Pardonne-moi mes offenses - Mörwen   Mar 4 Mai - 17:06

Love
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je ne peux que dire à quel point tu incarnes à perfection l'Oracle, c'est un tel plaisir de lire cette fiche que j'en reste pantoise


Mörwen G. Nilsdotter

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Sujet: Re: Pardonne-moi mes offenses - Mörwen   Mar 4 Mai - 17:37

@Kesh G. Bramchester Merciiii Love Oui la ref est Nice

Si contente que ma petite Mörwen te plaise Snif (c'est fini, tu peux pleurer mon enfant !)

@Zelda V. Earhart Merci bébou Love

Oui, toute Pythie porte les morts, un fardeau qu'elles acceptent avec fierté et tristesse combinés Snif

@Moïra T. Rhéa Merci bébou Love

Omg avec plaisir pour un lien avec cette sulfureuse Moïra qui est très charmante Wink2

@Dorothy A. Lekaménos Merciiii bébou Love

Omg je suis si heureuse que ce début te plaise, j'espère aussi que la suite te conviendra ainsi qu'au reste du staff pour pouvoir jouer la Pythie parmi vous !! Wink2

Ma fiche est terminée, mais encore une fois, merci à tous pour votre accueil chaleureux et convivial, j'ai hâte d'être validée et de pouvoir jouer à vos côtés Love


Celyan Phosaeon

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Sujet: Re: Pardonne-moi mes offenses - Mörwen   Mar 4 Mai - 22:18

Bonsoir, douceur.
Que dire... Je suis soufflée. L'intensité de son histoire, sa manière de faire face à sa condition d'Oracle tout au long de son enfance, et sa réaction face à la mort de son ami... (tu payes les mouchoirs, je te préviens). J'adore, vraiment, beaucoup.
Et bien sûr, je veux un lien avec cette charmante (bien que tourmentée) demoiselle ! Love


Enoch A. Raeken

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Sujet: Re: Pardonne-moi mes offenses - Mörwen   Mar 4 Mai - 22:28

L'Oracle ! Gosh c'est triste comme rôle, on voudrait lui faire un calin ;w;
Par contre ...
Citation :
sachant que tôt ou tard, ils périront, sans nul doute par sa faute

J'arrive pas à décider s'il faut en faire un tee-shirt ou une banderole de bienvenue pour les nouveaux, histoire de les doper et les motiver XD Enoch va prendre ses jambes à son cou ... Hâte de pouvoir rp avec toi et de te voir nous prédire nos morts douloureuses Pardonne-moi mes offenses - Mörwen 1f60a


Mörwen G. Nilsdotter

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Sujet: Re: Pardonne-moi mes offenses - Mörwen   Mer 5 Mai - 12:24

@Celyan Phosaeon Love

Tu le sais, ce sera avec plaisir pour le rp et le lien Love Merci bébou ! (D'accord, tu as le droit à un paquet de lotus :p)

@Enoch A. Raeken Merci bébou Love

Désolé ... Snif Si une prédiction te concerne, même en fuyant, je finirais par te la dire Snif

Je suis 100% pour en faire une banderole de bienvenue pour motiver les troupes MDRR et comme dirait Celyan "Venez écrire l'aesthetic des mots à nos côtés" ça sonne si bien aussi, faisons des banderoles ! 🔥 (Et avec zizir pour le rp !! 👼 )


Dorothy A. Lekaménos

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Sujet: Re: Pardonne-moi mes offenses - Mörwen   Mer 5 Mai - 13:16

Coucou !!
Je viens juste pour deux trois petites modifications, rien de bien méchant, c'est juste esthétique hihi
Le bracelet des enfants non revendiqué est blanc, donc Ethan a un bracelet blanc, pas un bracelet noir! Même si tout le monde sait qu'il sort de Thanatos, Thanatos ne l'a pas revendiqué. Aussi, je ne suis pas sûre d'avoir bien compris pourquoi Ethan est mort ? Tu considères que Thanatos l'a reprit en mode oklm?

Une petite précision aussi ! Les oracles m'emettent pas de lumière lors des prophéties, ils ont juste une voix particulièrement grave et dedoublée comme si plusieurs parlaient à travers de son médium.

Ces deux petites choses à modifier, tu es validée sans souci après Love


Mörwen G. Nilsdotter

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Sujet: Re: Pardonne-moi mes offenses - Mörwen   Mer 5 Mai - 13:24

Coucou Love

Pour le bracelet, c'est bien modifié ! (je ne sais pas pourquoi, j'ai pensé à Thanatos, noir > bracelet noir xD)

Pour le fait qu'Ethan soit mort, il est parti après la prédiction de Mörwen et seul son corps calciné est revenu. Ironiquement, Mörwen pense que Thanatos as bien repris son fils (alors que celui-ci est en soit mort à cause d'un monstre, mais comme il est mort, il as enfin pu espérer voir son père, tout du moins, Mörwen l'espère !) (Mais ce n'est pas Thanatos en lui même qui as tué son fils !)

Du coup, merci pour la précision !!! 🔥  (j'ai poser tellement de questions et j'ai oublier celle-ci désolé !!)

J'ai bien corriger :
Citation :
Ce que tu ne savais pas jeune fille, c'est que quand une prédiction te prend à la gorge avant de t'emmener ailleurs, plusieurs voix se font entendre, si grave et si intense, plusieurs voix qui prennent la tienne, qui ne sont pas vraiment la tienne, déblatérant encore et encore.

Normalement c'est la seule partie où je parle d'une prédiction !

J'espère que les corrections t'iront Love

N'hésite pas à me dire si quelque chose d'autre doit être modifié 🔥


Deus

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DeusPNJ
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Sujet: Re: Pardonne-moi mes offenses - Mörwen   Mer 5 Mai - 13:49

Coucou toi
Voilà, c'est enfin validé, merci pour ton intêret dans ce scénario et dans la vie que tu as insufflé dedans. C'est du magnifique et j'apprécie beaucoup ce que tu as écris, comment tu l'as écris et toute la puissance de ce personnage. love sur toi et bienvenue pour de bon Love

Te voilà validé !
Nous t'invitons à recenser ton personnage dans le listing des origines ainsi que de recenser sa référence dans le listing des avatars. Si il est concerné, n'oublie pas de passer également par le sujet du listing des postes.

Tu peux dès à présent commencer à RP en allant directement demander un rp ou en postant dans les relationships.

Amuse-toi bien sur Hyleros !





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Pardonne-moi mes offenses - Mörwen
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