Queue de cheval d’or qui bondissait avec légèreté au dessus de cette armure serrée, Dorothy rayonnait la confiance simple d’une femme prête à la castagne. Elle avait grand plaisir dans ces activités physiques,  n’y voyant qu’un moyen simple et puissant d’exprimer cette rage qui logeait dans ses tripes.

Coup d’oeil à sa partenaire, un sourire joyeux qui se nouait sur ses traits. Amaranthe, la cheffe des Argus et la fille d’Aphrodite était sa compagne, de quoi raviver la combativité qui avait prestement disparu de ses tripes devant le visage bien familier de Moira. Adressant une battement de cil à celle qui avait dû les maquiller bien trop de fois, elle prit une longue inspiration tandis que ses yeux glissaient autour de l’arène.

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Des feux crépitent comme décrit et  le regard du public se fait poison dans sa nuque raide. Mais un léger souffle lui remet les idées en place, il était absolument hors de question qu’elle perde. Il en allait de bien plus que son honneur, quoi qu’il en reste.

-Bien Amaranthe, on va les dévisser comme jamais. Ne fais pas trop de mal à Moira, la fille. Elle est super cool comme nenette.


Roulant ses épaules, attrapant d’une main leste la lance qui était plantée à même le sol, elle prit une position offensive pleine de l’idée radieuse de pouvoir enfoncer ce satané fils de Zeus au fond de la terre.

-Sinon, le petit blondinet, tu peux le mettre.. au..;fond des terres.

Résumé:

Souffle lent, ses pensées s’accordent dans l’ordre simple des nécessités. Il était urgent de faire preuve de sang froid et d’intelligence dans ces moments de tension, attrapant d’une main sa bouteille d’eau et de l’autre sa longue lance fine elle fit face à Ceylan.

L'épée lancée vers son torse assurée ne faisait pas frémir un sourcil à l'affirmation de son être. Elle se savait puissante et l'adrénaline qui pulsait à ses tempes comme une violence inhumaine. Glissant sur le côté, sa lance déviant l'épée qui vient se planter à même le sol tandis qu'un mince filet de son sang honorait la terre. Versant un peu d'eau de sa bouteille sur sa plaie, elle ne fut qu'un souvenir. Jettant l'eau souillée de son sang à la figure de Celyan, elle se départi d'un lèger rire ironique.

Tout cela n’était que diversion car elle avait bien vu Amaranthe, ombre furtive, se glissant derrière les Artémis.

-Alors Celyan, ça te fait quoi une petite douche le matin. Non pas que tu n’en avais pas besoin…

Sa phrase n’était qu'à peine finie qu’elle s’enlançait vers le fils des cieux la lance frôlant le sol et que d’un coup sec, Dorothy enfonça la lame à même le sol pour s’appuyer et lancer tout son poids vers Celyan le pied en avant.

Résumé:

Ses lèvres serrées étouffent la moindre insulte qui pourraient résulter de sa douleur, mais son esprit n’en pense pas moins. Enfant de puterie qu’était ce fils bâtard, un parmi des dizaines. Le choc étourdissant ses pensées, elle ne sentit qu’à peine ces longs doigts s’accaparer de son badge.

L’humiliation avait pire goût que cette sensation de brûlure qui hantait l’arrière de sa bouche. Se dressant péniblement sur ses jambes, elle eut un instant de rage qui se dressait dans son estomac devant ce Ceylan qui s’envolait dans le ciel à la conquête de la cheffe des Argus. Il n’était pas le temps d’agir autant sonnée, bouge bon sang de bonsoir! Moira était là à ses côtés, laissée libre et encore un peu soumise à la volonté de l’amour.

Dorothy refusait la fuite, son honneur était aussi tâché que les draps d’une ancienne virginité et elle ordonnait à la terre d’hurler son nom. Tout tremble, tout se secoue et l’épicentre est la fille de Némésis qui allait subir son courroux bien que l’amitié envers cette femme étouffait Dorothy. Elle s’approche, divine maladresse, son corps est court-circuité mais pas pour longtemps car elle venait d'absorber l’eau sauveuse. Lance à la main, il était temps de détruire ce poisson aimé par le ciel.

Résumé:

Ses lèvres serrées étouffent la moindre insulte qui pourraient résulter de sa douleur, mais son esprit n’en pense pas moins. Enfant de puterie qu’était ce fils bâtard, un parmi des dizaines. Le choc étourdissant ses pensées, elle ne sentit qu’à peine ces longs doigts s’accaparer de son badge.

Nous n’aurons jamais la réponse de cette guerre qui avait eu l'intérêt du monde, nous ne saurons jamais qui pourrait gagner cette guerre éternelle entre le ciel et la mer infinies. L’horizon ne deviendra jamais pourpre du sang si proche de l’ichor car un étranger est venu s’immiscer entre ces joutes d’enfants.

C’était un monstre, et l’âme frissonnante de Dorothy se compresse au sein de son existence contrariée. Elle n’avait nulle peur si ce n’est cet effroyable sensation que c’était la fin, et cette fin aurait le doux supplice de venir d’une bête légendaire l’Hydre.

-Putain que disait cette salope de prof de mythologie sur les hydres…

Mots qu’elle crache sur le sol souillé, ses yeux qui parcourent avec panique les mouvements lents et d’une certaine grâce de ce monstre. Yeux levés vers les cieux, tout lui semblait d’une étrange cruauté, le temps était distordu.

“Il ne fallait pas réfléchir, Dorothy”
“Tu n’as jamais été bien bonne à cela après tout”

Rassemblant toutes ses puissances contraires, cette eau qui sommeillait sous cette terre souillée, l’air qui rentrait dans ses poumons était chargé de l’urgence absolue de cette situation. Extirpant l’eau du sol, le jet faisait un long sifflement dans l’air, condensée de la pression de la situation. Visant le plus de yeux de cette bestiole, Dorothy hurla ses mots dans l’espoir de donner à Ceylan et Amaranthe le moment de se reposer sur la terre-mère.

-EH REGARDE MOI, BAISSE LA TETE GROS DEGENERE.

Et une prière muette à Némésis pour éloigner sa fille de la tentative désespérée que l’enfant de la mer créait.

Résumé: