Aujourd’hui, Enoch était énervé. Il s’était levé du mauvais pied, et le moindre petit détail dérangeant prenait une ampleur des plus démesurées. Ça avait commencé par un nouveau cauchemar bizarre, encore avec le Minotaure. Il avait tenté de se visualiser aussi balèze que son frère, comme Sohel le lui avait recommandé, et … et il avait fini en chair à saucisse dans des tomates farcies. Donc tout naturellement il avait cherché son big bro pour lui confier son échec. Et c’est là que tout avait dégénéré. Enoch avait cherché dans le bungalow. Et aux arènes. Et au réfectoire. Et au mur de lave. Bref, Sohel s’était volatilisé. Ces derniers temps le “sang de la veine” était moins accessible qu’à l’accoutumée, et ça, ça mettait Enoch en rogne.

Il l’avait aperçue une première fois une semaine plus tôt. A papoter avec Sohel, sans grande conséquence. Alors Enoch s’était éloigné, pour revenir plus tard et constater qu’elle était toujours là. Elle rodait près de lui. Elle lui pompait tout son oxygène. Elle le tenait en laisse. Non, évidemment le fils d’Arès exagérait, mais il n’arrivait pas à expliquer autrement sa jalousie maladive et totalement injustifiée. C’était comme ça qu’il s’était retrouvé à foncer vers le camp Ouest, et plus précisément vers les Caves. Enoch ne s’attendait pas à tomber sur Sohel, mais au moins il pourrait décharger toute sa colère sur la demoiselle. Encore qu’il devrait se montrer prudent : à ne pas toujours s’intéresser de lui-même aux autres, il ignorait l’ascendance de la demoiselle. On lui avait dit qu’il la trouverait peut-être aux caves, sans chercher à analyser la réponse. Sans quoi il aurait pu deviner qu’Euphydryas n’était pas une demi-déesse mais une Lampas.

▬ Eh oh Euphydryas, je sais que t’es là ! Viens ici j’en ai gros !

Les bras croisés, il s’était attardé l’espace de deux secondes devant la grotte, gueulant comme un putois. Mais comme attendre n’est pas le fort des enfants d’Arès, il s’était presque aussitôt engouffré dans les caves.

▬ Enfin, viens ici s’il te plait. Oui pardon, c’est mieux comme ça.

Quand même, sa mère ne serait pas contente qu’Enoch manque de respect à quelqu’un de la sorte. Même dicté par la colère. Le lieu était sombre, comme on aurait pu s’y attendre. L’atmosphère y était à la fois plus étouffante, et plus glaciale. Un endroit très avenant ! Pas étonnant qu’Euphydryas préfère traîner auprès de Sohel, source de chaleur à lui tout seul tant il s’agite constamment. Finalement il s’arrêta net, apaisé par l’ambiance et conscient qu’avancer à l’aveugle ne rimait à rien. Il ne distinguait la présence de personne, mais compta sur l’echo pour guider ses mots vers leur destinataire.

▬ Dis tu veux bien me rendre mon frère s’il te plait ? Il dit que non mais j’ai bien compris que t’es sa copine, sauf que c’était mon frangin avant. Peut-être qu’on pourrait faire un planning, pour se le prêter ?

Il ne perçut même pas le ridicule de cet échange unilatéral. Sohel n’est pas un objet à partager, et Enoch ne se basait sur aucune information solide. Les mains dans les poches, il attendit un signe, sans même imaginer que celui-ci ne puisse jamais venir.

Il aurait voulu le cacher, mais c’était impossible : Enoch avait sursauté. Si ses cheveux n’avaient pas été naturellement dressés sur sa tête, ils se seraient sûrement relevés sauvagement par tant de surprise. Les lèvres serrées, le teint probablement livide, Enoch avait eu la frousse. C’était un peu honteux de l’admettre. Mais quelle entrée en matière aussi ! Voilà qu’Euphydryas rejouait une parodie de la famille Adams ! Dans un décor tout à fait adapté. Finalement, le gamin d’Arès remarqua qu’il avait oublié de respirer. Ses poumons commençaient à signaler à son cerveau qu’éventuellement, ça pourrait être cool de chopper un peu d’air. Reprenant peu à peu ses esprits, il observa les traits qu’il avait appris à haïr toute la semaine. Sans raison valable.

Le demi-dieu observa fixement la flamme un moment, ailleurs. C’était joli. Rassurant. Doux. Sa face de bacon grillé avait beau avoir été malmenée par le feu, il lui vouait toujours une grande admiration. Comme à Sohel. Sohel. Reprenant conscience de la situation, Enoch jeta un coup d'œil à gauche et à droite d’Euphydryas, des fois qu’elle ne cache son grand frère quelque part. Peut-être même dans ses poches ? La mine boudeuse, il se sentait démuni. Démuni parce qu’effectivement Sohel n’était pas séant. Démuni parce qu’il se sentait furieux, et jaloux. Démuni parce qu’il savait que ce n’était pas juste. Démuni parce qu’Euphydryas était toute douce, toute gentille, elle. Alors qu’elle aurait eu toutes les raisons du monde d’être aussi mauvaise qu’il l’avait été lui-même.

Et puis elle rit. Et toute sa rage lui revint comme une vague en pleine figure. Elle se moquait ?

▬ Non je ne l’imagine pas : je le sais.

Ou pas. L’assurance de cette réponse était la preuve vivante qu’Enoch avait encore à gagner en maturité, et qu’il nageait toujours dans les flots de l’enfance et de l’insouciance. Toute sa colère s’évapora presque aussitôt. Une vraie girouette. Les rejoindre ? Il n’y avait pas pensé. L’idée ne l’avait même pas effleuré.

▬ Bah … c’est privé, non ?

Ce qu’il voulait comme une affirmation sonnait comme une question à ses oreilles. Le gamin n’avait pas employé le ton qu’il aurait souhaité. Pourquoi chercher à se justifier absolument ? La conversation devenait étrange. Enoch ne savait plus sur quel pied danser. Probablement parce qu’il se rendait compte de son erreur. Finalement, que savait-il d’Euphydryas ? Il ne l’avait aperçu que récemment, et ignorait tout d’elle. Pourtant il l’avait condamnée d’emblée. Ce sentiment s’accentua en même temps que ses joues s’enflammaient.

▬ Ah bon ? C’est gentil. Mais chui moins interessant que Sohel tu sais.

Une drôle d’idée germa dans son esprit confus.

▬ Dis donc tu serais pas une fille d’Aphrodite par hasard ? Non parce que je suis encore jeune hein, trop jeune.

Eh oh, l’atteinte sur mineur on en parle ?

Euphydryas est une lampe. Oui ça se tient. Après tout, elle fait jaillir des flammes, comme une lampe. Non idiot, réfléchis. Enoch avait du mal à suivre aujourd’hui. Lampas. Le gamin jeta un regard rapide sur les paroies qui les entouraient tous deux. Eh oui, tout s’expliquait. Voilà pourquoi on trouve Euphydryas dans une grotte humide, pas commode, avec un sérieux besoin de revoir la déco. En additionnant un et un il aurait pu trouver deux. A la place il avait trouvé cinq mille cent deux : il était complètement à l’Ouest. Son cerveau lui ramena les quelques bribes de cours de mythologie. Hécate, elle était plutôt cool. Par contre servante d’Hadès, ça ne devait pas être fun tous les jours. Devait-elle lécher les bottes d’Othello tous les jours ? Enoch chercherait une boîte pour les dons avant de repartir, histoire de laisser quelques drachmes par sympathie.

Vingt siècles à subir ça, ça fait beaucoup. Il laissa échapper un vague “bah dis donc …” de compassion. La phrase suivante le laissa perplexe. Plaisirs de chair ? Aucun doute possible.

▬ Je te remercie ne de pas vouloir nous ajouter à tes burgers, c’est cool.

Il faudrait qu’il demande au prochain cours, si les lampas mangent vraiment des gens. Auquel cas il faudrait peut-être mettre un panneau danger à l’entrée de la grotte. Qu’on soit informé au moins. Et bam ! La jolie flamme changea de couleur. Hop, comme ça ! Ca par contre c’était stylé. Enoch haussa les épaules.

▬ Ben … faut bien se battre pour quelque chose. L’oisiveté c’est pas ouf pour un demi-dieu, après si on sort du camp on risque de se faire bouffer. Et puis ça pimente un peu l’existence aussi. Au fond je pense que c’est un peu dans notre ADN.

Wah. Il avait été vachement sage avec tous ces mots, Enoch. Le gamin s’engaillardi.

▬ Mais du coup je comprends pourquoi tu traînes avec Sohel, c’est lui le plus balèze ! T’intéresse à ce fils de Zeus là, il fait genre mais si tu le piques avec une aiguille il se dégonfle comme un ballon ! Alors que Sohel, t’auras beau cogner, il ne lachera rien !

Le fils d’Arès sentait qu’il allait dévier. Lancer le sujet “Sohel”, c’était risquer qu’Enoch fasse un monologue de quarante-huit heures. Il se recentra donc sur le thème principal.

▬ Bref, ouais, on se bat tous, on a pas le choix. Depuis la naissance même, j’crois. Tu te bats pas toi ? Après vingt siècle t’as bien dû la percevoir cette énergie-là, non ?

Ca le titillait. C’était étrange comme sujet de conversation.

Celyan. A chaque fois qu’Enoch pensait à lui, il revoyait le bébé soleil des teletubbies avec sa pomme à l’intérieur, vantant sa propre beauté. Il avait toujours détesté ce dessin animé. Le fils d’Arès trouvait la réponse de la lampa assez surprenante. Une nymphe infernale qui ne combat pas … qu’a-t-elle donc d’infernale ? Se mettait-elle à vous hurler dans les oreilles à longueur de temps ? Peut-être s’amusait-elle à voler la chaussette portée disparue de la machine à laver ? Non vraiment, c’était déroutant. Mais Enoch n’eut pas le temps de se pencher davantage sur le sujet, puisque la question d’Euphydryas le prit complètement de court.

As-tu peur Enoch ?

Il se sentit pâlir. La lumière disparue, et Enoch perdit toute notion d’espace et de temporalité. As-tu peur Enoch ? Pourquoi cette interrogation résonnait-elle ainsi dans son crâne ? C’était assez simple comme question, et pourtant … As-tu peur Enoch ? Oui. Bien sûr. C’est dans la nature humaine. As-tu peur Enoch ? Non, je suis un demi-dieu, je suis le fils d’Arès, ce qui ne me tue pas ferait mieux de courir. As-tu peur Enoch ? Combien de temps s’était-il écoulé ?

… de mourir ?

Le son des pas de la lampa rythmait les respirations du morveux. Il était dans un état second. Enoch ne savait pas. Présentement oui, il avait peur. Pas d’être dans le noir. Pas de ne pas percevoir sa potentielle adversaire. Pas d’être loin de tout et de tout le monde. Il avait peur de cette question. Elle se répercutait contre les parois, silencieuse, de la même manière que les déplacements d’Euphydryas. Ses mots étaient acérés comme une lame, précis comme une lance. Enoch retrouva le peu de contenance qu’il avait encore en stock. Déterminé, il fixa la flamme en quête des termes adéquats. Les poings serrés, l’enfant d’Arès se replongea dans le regard de la lampas.

▬ Bien sûr que j’ai peur. De vivre. De mourir. Sans peur, pas de courage. Et du courage je n’en manque pas. Donc oui, j’ai de nombreuses craintes.

Et tout compte fait, il était bien satisfait de cette réponse !

▬ En effet les monstres sont peut-être aussi à l’intérieur, même si beaucoup de choses m’échappent. Mais à moins d’être aussi ignare que moi, on a quand même plus de chances de survivre dans le camp qu’à l’extérieur. Sohel par contre, pas de différence, qu’il soit dedans ou dehors, il est très balèze. Quant à moi, je n’ai pas à estimer mon niveau. La vantardise n’est pas mon fort.

Et puis quoi encore ? Perdre son temps à fanfaronner sa puissance comme Celyan, très peu pour Enoch ! Il évitait peut-être la question, mais il était incapable de se fixer sur une échelle de niveau. En tout cas, il donnait toujours tout ce qu’il avait en stock ! Enoch s’était tout à fait repris. Et puis il perdit à nouveau tout. Comment ça “s’il devait disparaître” ? N’avait-elle rien écouter ? Sohel ne peut disparaître, c’est impossible. Il est le plus puissant. Son coeur s’emballa. Enoch était partagé entre la colère, l’envie rageuse de faire ravaler ses mots à Euphydryas, et la terreur de voir disparaître son grand-frère. Si bien qu’il éluda la dernière interrogation.

▬ Disparaître ? C’est bien mal le connaître. C’est donc pour ça que tu lui colles aux basques ? Tu cherches à le faire disparaître ? Bah bon courage, surtout pour quelqu’un qui ne se bats pas. Tu n’y arriveras jamais.

Son intonation était violente. Acerbe. Colérique. Il avait la haine Enoch. Qu’on le rabaisse lui, c’était une chose. Qu’on rabaisse son sang, s’en était une autre. C’était sûrement peu prudent, mais il s’en moquait. Là maintenant, tout de suite, il pourrait se battre, se déchaîner. Quitte à y rester.

S’il continuait à serrer les poings ainsi, Enoch allait finir par faire couler son propre sang. La mort n’épargne personne, non, effectivement. Mais pourquoi vouloir lui balancer ça au visage, là, maintenant ? Enoch ne comprenait pas. Était-ce le contrecoup de sa propre provocation ? Il n’était ni assez mature ni assez patient pour jouer sur cette dimension là. C’était un enfant, Enoch. Et il peinait à entrevoir tout le sens du mot “mort”. Il l’éloignait encore futilement, d’un revers de la main. Enoch ne savait pas si Euphydryas faisait faiblir la lumière de sa flamme pour aller de conséquence avec ses paroles, ou s’il devait y voir là une faiblesse quelconque de sa part. En tout cas, tout lui semblait provocation.

▬ Tous les humains meurent. Donc oui, dans tous les cas tu satellites autour de ce qui vont perdre la vie. Ca se tient.

Il ne voulait pas lire entre les lignes. Ne cherchait pas à comprendre. Enoch avait toujours eu en horreur les prophéties, les rumeurs et la conception des destins définis à l’avance. Si les Parques avaient certainement un tissu en cours, soit c’était un pull de Noël avec des furies en jupons pour Hadès, soit il s’agissait de lignes de vie ayant chacune plusieurs voies diverses. Et les lames de leurs ciseaux ne pouvaient décider de toutes les couper d’un seul coup.

▬ Si ça t’amuse de te complaire dans un rôle si dramatique, ça te regarde. Je sais ce que j’ai à faire, et je compte bien combattre pour ma propre survie sans avoir besoin que d’autres ne se sacrifient pour moi.

Euphydryas lui tournait autour tel un satellite depuis toute à l'heure, mais Enoch n'avait même pas envisagé qu'il puisse lui-même être visé. Elle était agaçante. Pourquoi jouer les grands dramaturge ? Le sourire aux lèvres qui plus est. Cherchait-elle à ce qu’on la plaigne ? Elle n’avait pas frappé à la bonne porte. La colère du fils d’Arès peinait à s’amenuiser.

▬ Franchement, je ne vois pas ce que tu cherches. Tu veux que je me mette en rogne, c’est ça ? Ou que je m’énerve contre mon frère ? Que je me mette à chialer ? Très peu pour moi.

Non vraiment, il ne comprenait pas l’objectif de cet échange. Ce qui n’arrangeait pas son état nerveux. D’ailleurs il ne comprenait pas son objectif tout court.

▬ Pourquoi être venue au camp si c’est pour tenter de semer indirectement la mort des pensionnaires en te promenant près d’eux ? Va donc tourner autour de l'étincelant fils de Zeus, ça nous évitera de porter des rayban. On essaie tous de se rendre utile, tu pourrais en faire autant.

Que faisait-elle dans cette grotte sombre, seule. Elle ruminait ? Euphydryas cherchait-elle un quelconque réconfort ? C’est bien connu, ce n’est pas auprès d’un fils d’Arès qu’on récupère un ersatz de celui-ci. Et si elle cherchait à l’encourager, elle s’y prenait bien mal. Néanmoins elle ne méritait certainement pas qu’un morveux soit aussi dur avec elle. Peut-être s’en mordrait-il les doigts plus tard.

Décidément, Euphydryas avait l’art et la manière de le mettre dans tous ses états. Enoch se serait attendu à un nouveau pic de violence verbale, à de nouvelles prédictions catastrophiques, et voilà que la lampa s’excusait. Et qu’il se sentait minable. Devait-il se sentir minable ? Ses phrases raisonnées étaient plus acérées que ses provocations peut-être involontaires. Qui était-il pour dire à un être ayant accumulé bien plus d’années qu’il n’en aurait jamais ce qu’il devait faire ? Personne. Il se sentait tout mou. Lui gentil ? Non, il ne l’avait pas vraiment été. Chaque échange l’avait fait jongler entre neutralité et colère exacerbée. Il prit néanmoins le compliment, ne sachant quoi en faire d’autre. C’était confus. Il se sentait con, Enoch. Heureusement Euphydryas tendit une perche qu’il saisit aussitôt. C’était vrai ça, que faisait-il encore ici ?

▬ Merci. J’essaie, ma mère m’a bien élevé. Je crois. Je n’allais pas couper court à la conversation sous prétexte que j’étais contrarié. Et puis la pitié, les enfants d’Arès ne connaissent pas.

Avait-il pitié ? Non, il n’en avait pas l’impression. Mais puisque la lampa semblait disposée à ne pas remettre de l’huile sur le feu, il avait lui-même décidé d’être plus gentil. Ou en tout cas moins con.

▬ Si je reste c’est sûrement que ta compagnie me convient. On ne va pas se mentir, c’est clairement pas pour le standing des lieux. Je sais pas si c’est très bon de vivre dans le froid et l’humidité. T’as pas des endroits plus sympas pour bosser ? C’est mieux. Pour le moral.

Pour éviter d’imaginer qu’on sème la mort dès qu’on parle à quelqu’un, par exemple. Un peu d’UV, ça n’aurait pas fait de mal à Euphydryas. Une idée saugrenue lui vint à l’esprit.

▬ Eh mais … tu tournes autour de Sohel. Tu dis que tu ne te bats pas. Tu me provoques … si ça se trouve c’est ça : tu veux qu’on se tape c’est ça ? C’est pas top ici, t’aurai l’avantage.

Dans tous les cas, Enoch pensait qu’elle aurait l’avantage. Ce n’était pas très malin de provoquer une lampa au combat. Il l’avait regretté aussitôt les mots sortis. Elle éteignait la lumière et paf, il était mort.

▬ Tiens au fait, tu es quel genre de nymphe toi ? Si ce n’est pas indiscret.

Enoch n’avait jamais été foutu de faire la différence. C’était un boulet à ce niveau-là, et il le savait. Donc au lieu de faire des suppositions hasardeuses, il préférait poser directement la question. Ca éviterait peut-être les incidents diplomatiques.