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 | Euphydryas
Paying tributes to the peace | Sujet: destin funèbre | Mörwen + Euphydryas Dim 16 Mai - 19:25 | |
| destin funèbreMörwen & Euphydryas Mes nuits n'avaient plus d'étoiles. Les bruits avaient perdu jusqu'à leurs échos, les moires ne chantaient pas le destin des condamnés. Errance infinie dans des couloirs aux plafonds trop hauts, j'avais échoué, le pas las, devant les appartements de celle qu'on disait la nouvelle Oracle.
Je n'aurais pas eu l'audace de dire que tu avais de la chance.
Être la préférée d'Apollon avait bien peu d'avantages comparé à ce qui t'avait été arraché.
On m'avait dit ton nom avant même que j'aie pu te voir. Devant la porte de tes appartements, je songeai qu'aucun amour n'était plus triste que celui que tu devais porter à ton bien-aimé.
Ces amours illusoires qui autrefois ont traversé tes sœurs d'âme avant toi.
Devant la porte de tes appartements, j'ignorai pour quelle raison je venais te voir.
Une forme de nostalgie, sans doute.
Alors ma main échoua contre la porte en bois, et j'attendis une poignée de secondes avant que tu ne m'invites à entrer.
« Bonsoir. »
Il n'y avait pas d'heure du soir qui était trop avancée pour moi. Je ne distinguai que trop mal quand il était tard et quand il était nuit, mais la lune ne brillait pas encore suffisamment.
« J'espère ne pas te déranger. Je suis Euphydryas, je viens me présenter. »
Espérais retrouver un peu des autres en celle que tu étais.
« Je suis au service du camp depuis des siècles déjà, et je n'avais pas encore eu l'occasion de rencontrer la nouvelle Oracle. »
Évitais de dire que c'était parce que j'avais pris la fuite ;
On n'ignore jamais assez les tourments qui nous traversent.
Alors je les ignorerai davantage.
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| Mörwen G. Nilsdotter
Paying tributes to the peace | Sujet: Re: destin funèbre | Mörwen + Euphydryas Lun 24 Mai - 12:49 | |
| Le jour ne peut demeurer éternellement présent, le cycle perdure et continue à se répéter, inlassablement et la lune prend place dans le ciel étoilé. Dénué de la fumée des hommes, elles trônent dans cette immensité qu'est le Ciel, permettant à la lune de se revêtir de joyaux tous plus éclatant les uns que les autres. Ne sont que de simples artifices, bien trop éloignés que même en tendant les doigts, tu ne pourrais les toucher.
Le regard de ton être cher ne te réchauffe plus et tu frissonnes en resserrant le châle autour de tes épaules, froide humaine qui regarde par la simple fenêtre. Et quand une prédiction sort de tes lèvres, tu demeures ainsi, derrière une fenêtre opaque, ne laissant filtrer que quelques bribes d'une lumière, d'un symbole, d'un signe. Simple spectatrice d'un spectacle, assisse dans les gradins que sont la vie et la mort d'autrui.
Es-tu complice de ses meurtres prémédités ?
Un coup à ta porte que tu détournes le regard un tant soit peu de ton destin, de ta profession, de ton rôle pour permettre à l'individu de pénétrer dans ton antre. Une femme, bien pulpeuse, au regard de braise et aux cheveux presque noirâtres dans cette pièce si peu éclairée, d'une simple bougie relaxante.
« _ Bonsoir. »
_ Bonsoir.
Simple hochement de tête, plissement des yeux pour espérer discerner autre chose. Elle ne ressemblait nullement à une demi-déesse, elle paraissait plus ancienne, plus ancrée à un âge avancé.
« _ J'espère ne pas te déranger. Je suis Euphydryas, je viens me présenter. »
Son nom ne te dit rien mais sa fragrance qui flotta jusqu'à toi te replongea dans d'anciens souvenirs communs à toutes, laissant penser qu'elle n'était que le guide de celles qui finiront par mourir de vieillesse après avoir accompli leurs destinées. Était-ce vrai ? Elle était donc ... ton guide vers l'au-delà quand la Mort sonnera le glas de ta maigre existence ?
« _ Je suis au service du camp depuis des siècles déjà, et je n'avais pas encore eu l'occasion de rencontrer la nouvelle Oracle. »
Ainsi soit-il. Tu fis un mouvement de main pour lui indiquer la chaise branlante ornait de quelques toiles d'araignée.
_ Tu dois connaître mon nom, n'est-ce pas ?
Simple déduction de ta part.
_ Je suis en ... "poste" ... Depuis quatre années maintenant.
Tu passes une main dans ta chevelure, penchant la tête sur le côté, fixant cette femme.
_ Que souhaites-tu savoir ?
(Nous nous souvenons,
D'une femme (lampa) malheureuse.)
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