Brillantes étoiles mélancoliques, distantes, trônant dans un ciel où son regard se posait. Nonchalant, allongé sur un sol pas encore affecté par la rosée du matin, puisque l'aube ne se profilait même pas encore à l'horizon, Lysias dévisageait les astres surplombant son être. Infinies, perdues dans l'immensité d'une galaxie qui les dépassait, mortes bien avant que leur lumière ne rencontre l'oeil d'un humain (le concept d'humanité lui échappait parfois). Pouvait-on considéré un satyre comme humain ? Et un demi-dieu était-il demi-humain également ? Un soupir s'échappa, s'éteignit sur ses lèvres alors qu'il se releva, s'asseya. Étoiles comme uniques compagnie dans une nuit tranquille et calme, paisible. Lysias avait toujours trouvé refuge dans l'obscurité d'un ciel où le soleil s'était éclipsé pour que la lune puisse briller.
Chaque nuit, le soleil se laissait mourir pour que la lune puisse prendre possession de l'étendue qui les englobait, et elle brillait fièrement du sacrifice de l'astre solaire. Lysias se demandait si un jour, il saurait aimé ainsi. Lysias se demandait si un jour, il saurait aimer tout simplement. Lui qui recherchait constamment la validation des autres oubliait parfois de se demander... les appréciait-il vraiment ou n'espérait-il que d'eux l'approbation de sa valeur pour exister ? Les petites heures du matin étaient propices aux questions violentes. Et aux moues tristes. Mais jamais aux larmes. Refouler le tout, sceller sous un sourire quand il y avait d'autres personnes dans les parages. Lysias était un satyre qui apportait la joie... ou la maladresse. Davantage la maladresse, mais comme ça faisait rire, la joie au passage.
Ses yeux se plissèrent légèrement et sa vision lui permit alors de discerner une silhouette se détachant dans ce décor nocturne et si paisible. Si Lysias avait une humeur qui ne portait pas aux sourires, il demeurait... Lysias. Un être ayant besoin de contact humain et appréciant autant la compagnie que la solitude bercée par le vent. Le sommeil t'a oublié toi aussi ? Il souriait. Il souriait comme si jamais il n'avait douté de la joie du monde, de la beauté et de sa présence. Comme si jamais il n'avait souhaité être quelqu'un d'autre, comme si son coeur n'avait jamais connu de détresse. Il souriait. Et ce sourire était tout ce qui avait de plus vrai et sincère. Lysias était véritable dans toutes les émotions vécues et ce sourire qui scellait les pensées honteuses que jamais on ne révélait était aussi sincère que les doutes noyant son coeur.
Sujet: Re: ❝ three in the morning - euphemia Sam 29 Mai - 13:42
three in the morning
w/ lysias
Réveil trouble. Tu avais les yeux dans le brouillard, le matin n'avait pas encore daigné se montrer et la nuit parsemait encore le ciel ; il était recouvert de flocons astraux et la lune ornait le tableau sombre, attendant avec impatience son compatriote lumineux. Et toi Euphemia, tu ne parvenais plus à retrouver les bras de Morphée, lui et son paternel Hypnos semblaient t'avoir abandonné aujourd'hui. Tu n'oublierais pas cet affront.
Mais ce réveil précoce t'arrangeait, toi qui avait fabriqué un tout nouveau modèle de lanterne hier soir, tu avais laissé tes mimines travailler jusqu'à très tard - trop tard - et tu t'étais écroulé dans ton lit, sans avoir le temps de tester sa lumière à l'extérieur. Tu allais profiter du l'aube encore fuyante pour sortir avec ta création.
Le vent nocturne était frais, tu avais enfilé une veste et, même si cette dernière n'était qu'à moitié fermée, elle t'apportait tout de même un certain réconfort ; une carapace bravant ainsi le froid. Tu avais entamé ta marche, la lanterne à la main, et comme d'habitude tu étais fière de ton travail. Depuis toutes ces années, tu avais amélioré tes techniques ; tes capacités manuelles se rapprochaient de la perfection - et tu le pensais en toute modestie (sans doute pas). Ta promenade improvisée t'avait fait prendre conscience d'une silhouette non loin de chez toi ; tu errais toujours dans le lieu de vie des nymphes et satyres ; tu avais donc décidé de t'approcher de cette ombre afin de voir si tu la connaissais, mais ce n'était pas le cas. Du moins, sa tête te disait quelque chose, tu l'avais sans doute déjà croisé sans pour autant lui avoir adressé la parole.
Il avait un beau sourire. Tu te demandais ce qui le rendait si heureux. Mais ça n'importait guère. Tu préférais être témoin des sourires plutôt que des larmes ; sauf si ces larmes étaient le résultat d'un fou-rire suite à l'une de tes hilarantes blagues. On peut dire ça, oui. Je crois qu'il a décidé de m'abandonner pour aujourd'hui. Sans beaucoup de gêne, tu avais pris place aux côtés du jeune satyre, tout en posant ta nouvelle lanterne à tes côtés. Du coup, j'en ai profité pour tester ma nouvelle lanterne ! Elle est belle, hein ? Je l'ai terminé il y a...
Une... Deux... Trois... Tu comptais à voix haute ; la fatigue n'aidait pas à ta concentration. Trois heures, environs. Ah ouais, ma nuit a été bien plus courte que je pensais haha ! Tu avais levé la tête. Elles étaient belles, les étoiles. Ça valait sans doute ta peine de se lever avant l'aube, parfois. Même si tu allais certainement le regretter en milieu de journée, plus tard. C'est quoi ton nom ? Moi c'est Euphemia, a-k-a Euphy, a-k-a la nymphe aux lanternes. Appelle-moi comme tu veux ! Tu avais fais un signe de peace devant ton œil gauche ; tu ne savais même pas pourquoi tu faisais ça, tu avais aperçu certaines filles le faire et le geste t'avait marqué, il t'avait fait rire. Alors tu le reproduisais. Oh, d'ailleurs, tu ne t'étais pas installé un peu trop près de ce satyre ? Tu oubliais très souvent le concept de bulle personnelle, et la proximité, ça te connaissait, trop. Bon. Il allait peut-être partir en courant, mais si c'était le cas, tu allais comprendre... Tout en le rattrapant bien sûr - ça ne va pas la tête ? On ne laisse pas Euphy en plan.
(c) TakeItEzy & Ellumya
Messages : 25 Offrandes : 74 Date d'inscription : 14/05/2021 Avatar : / Âge : 17 ans Nature : Satyre Défaut fatal : Maladresse Rôle : Traqueur de demi-dieux
Lysias Paying tributes to the peace
Sujet: Re: ❝ three in the morning - euphemia Dim 30 Mai - 1:56
dis-moi; dis-moi où est-ce qu'on va ? dis-moi, dis-moi pourquoi on y va ?
Son sourire qui illuminait son visage, digne de l'astre qui trônait dans le ciel d'où l'aube ne semblait rien vouloir savoir. Températures douces, températures apaisante et Lysias qui observait cette nymphe qui n'avait pas peur de déplacer du vent. Et lui, et lui ? Il ne savait pas trop. Parfois, il déplaçait de l'air, parfois il essayait de se fondre dans le décor et il essayait, il essayait qu'on ne le remarquait pas. Parce qu'il n'assumait pas les capacités non-possédées, par ses erreurs et ses maladresses.
Il ne se souvenait pas de lui avoir vraiment parlé, à cette nymphe. Il l'avait vaguement croisé, sans doute, dans le camp - et peut-être qu'ils avaient pu brièvement parler. Mais jamais plus que quelques secondes, davantage qu'un « bonjour » ou un « bonsoir » ; parce qu'il ne se souvenait pas d'elle. Elle déplaçait bien trop d'air pour qu'on l'oublie. Elle qui avait pris place auprès de lui sans jamais se demander si ça allait déranger le satyre souriant. Le satyre qui s'enfonçait légèrement dans ses propres pensées, dans la nostalgie brillante dans son regard - dans les émotions qu'il préservait.
Tu penses que les fils d'Hypnos voudraient bien faire des expériences sur nous ? Artificiellement les endormir pour chasser la nuit et laisser le matin prendre le dessus sur leur univers. Artificiellement les endormir pour que la nuit passe. Mais Lysias aimait quand même bien la nuit et les étoiles qui brillaient dans le ciel - Lysias aimait quand même ce moment où tous étaient endormis et qu'il ne restait que lui. Lui et les astres, lui et les petits points parsemés un peu partout.
Et il rit doucement parce qu'elle était drôle à compter à voix haute comme ça, mais il prit tout de même le temps de dévisager la lanterne et sa lueur frêle, vacillante, sa lueur qui diffusait une douce lumière autour d'eux, lumière tamisée apaisante. Je l'adore. Tu m'en feras une ? C'est beau, ça fait un guide dans la nuit !
(un guide pour ne plus se perdre) Il s'étira longuement en ramenant ses bras derrière sa tête, pour se laisser retomber sur l'herbe fraîche et bailler en même temps - il pourrait s'endormir ici, mais il n'avait toujours pas sommeil. Alors, ce sera Euphy ! J'aime beaucoup comme surnom. C'est court, c'est doux. Moi, c'est Lysias. La nymphe aux lanternes, on t'appelle vraiment comme ça ? Essayer de se souvenir des moments où ils s'étaient possiblement rencontrés, en vain. Mais il savait que maintenant, il ne l'oublierait pas. Ça fait combien de temps que tu fais des lanternes, dis ?
