Midi aux arrières-goût d’amertume perdue et au sentiment de gâchis. Mais qu’est-ce que Mana’arii s’en moquait.
Il n’avait jamais été un homme vaillant; être charmant lui demandait déjà trop de temps. De toute façon, il s’était déjà faite une raison; il ne deviendrait jamais un héros. Pas avec une telle ascendance divine ni avec ce type d’aptitudes inutiles. De ce fait, ça ne valait pas la peine de se perdre en entraînement ou en perfectionnement… L’insulaire était d’avis qu’il y avait d’autres devants de la scène à conquérir et bien d’autres planches à hypnotiser que l’histoire. (Histoire qui ne voulait – finalement – pas de lui entre ses pages ou dans l’encre de ses lignes.)
C’était la raison pour laquelle le Hauata se perdait si souvent en futilités. Parce que personne ne plaçait en lui le salut de l’humanité.
Étendu dans un carré d’herbe non loin du Games Center, le jeune homme laisse les brins d’herbe caresser ses rares centimètres de peau abandonnés à la brise. De temps à autre, il ouvre un œil intéressé vers une conversation animée ou une vague de rire désintéressée, mais jamais il n’a autant limité ses activités. (Frôler l’inutilité.) Malgré l’air frais qui s’infiltre dans un pull qu’il n’estime jamais assez épais pour ses besoins; l’idiot se sent surprenamment confortable dans l’environnement. Aujourd’hui est un peu mieux que d’ordinaire. Pour la première fois depuis longtemps, il les sent. ((Les rayons du soleil réchauffant sa peau capricieuses.)) Et il ne saurait exprimer ô combien ils lui ont manqué.
Pour cette raison, il n’a pas envie de s’enfermer. Ni dans le pavillon d’Hermès, ni dans le Games Center juste derrière lui. (Même s’il crève d’envie d’assister à la diffusion d’un film.) (Il devrait sans doute militer pour l’installation d’un cinépark.)
Il a en lui la conviction qu’il pourrait s’endormir-là si les ricanements des gens ne venaient pas aussi souvent à ses oreilles, si les conversations ne troublaient pas sa tranquillité; ne stimulaient pas sa curiosité. Alors, abandonnant l’idée d’un repos ((absolument pas)) mérité, l’insulaire finit par se redresser avec lenteur en s’étirant. Quel ennui que celui de ne pouvoir vivre à son rythme dans un monde en perpétuel mouvement.
Par habitude maintenant, il balaie les horizons de ses pupilles ambrées puis se frotte les yeux d’un mouvement lent. Il ne sait pas ce qu’il attend. ((Une raison de quitter son poste, d’abandonner sa contemplation)) Mais c’est sans importance maintenant. D’un geste accoutumé, il tend sa main vers son sac qu’il accompagne de son regard afin d’attraper le paquet de cartes avec lequel il a l’habitude de jouer lorsque l’ennuie lui prend… Mais se ravise rapidement lorsqu’une ombre familière vient le dominer de sa silhouette particulière. ((Pas tout à fait humaine.)) ((Ni tout à fait animale.))
Amusé, Mana’arii esquisse les contours d’un sourire avant de pouffer doucement. Je ne pensais pas te croiser aujourd’hui..., annonce-t-il en saisissant son tarot plutôt que ses cartes à jouer. Alors, t’es venu te faire annoncer pour une énième fois que tu ramèneras aucun nouveau demi-dieu cette année? contrairement aux propos tenus, la voix est douce. Taquine, sans la moindre malice dissimulée. Mana’arii n’est pas ce genre d’amis; son but a toujours été de plaire… Mais avec Lys, c’est différent. Ça l’a toujours été.
Et si ce n’est pas lui qui lui rentre dedans le premier, alors l’autre – par maladresse sans doute – n’hésitera pas.
(c) TakeItEzy & Ellumya
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Lysias Paying tributes to the peace
Sujet: Re: ❝ ligne de fuite w/ euphemia & lysias Jeu 20 Mai - 3:10
Sur cette pensée, ses yeux s'ouvraient tous les matins - ou parfois, pendant la nuit. Sommeil agité, sommeil incertain, sommeil voguant, espérant parfois que les fils d'Hypnos décident d'en faire un petit cobaye l'espace d'une nuit pour attraper quelques heures réparatrices.
Un jour, il brillerait.
Observant les étoiles, les dévisageant, les nommant et les suivant du bout des doigts en rêvant en tenir une dans la paume de sa main incertaine et fébrile. Peut-être qu'il n'était pas assez patient, peut-être un peu trop précipité. Mais il voulait marquer les esprits et par-dessus tout, il voulait les rendre fiers.
(Je me demande encore pourquoi on a eu un enfant)
Lèvres scellées par un pacte mutuel que Lysias n'avait jamais compris; mais avait toujours connu - et paroles toujours douces, toujours apaisantes, toujours réconfortantes. Toujours aimantes. Lysias n'avait pas manqué d'amour, aujourd'hui toujours pas et pourtant, dans aucun bras l'enfant se réfugieait quand la frustration de sa maladresse teintait ses yeux de quelques perles salées. Il se débrouillait seul pour ne pas leur faire honte; pour ne pas les décevoir; pour qu'un jour, le discours des yeux se modifient.
( « Il est tout ce dont on pouvait espérer » )
Tomber et se relever, chasser de ses mains écorchées la poussière à ses genoux - tomber et se relever sans jamais demander à une main de se tendre vers lui. Il y arriverait. Seul ; dans son entêtement et sa détermination, à toute épreuve, sans jamais perdre son souffle - une quête constante qui ne trouverait jamais fin.
De ce soleil qui s'était levé, de ce soleil qui avait coloré le ciel - de nuances magnifiques et indéfinies par moment et des heures qui s'étaient écoulées, lentement, rapidement - Lysias n'avait rien fait. Il avait cherché son temps, son travail, son rôle. Il avait essayé de trouver ce qu'il pouvait faire. En vain. Lysias, il s'emmerdait parfois. Comme tout le monde peut-être; parfois il s'entraînait, mais plus souvent qu'autrement, il se demandait quoi faire de sa peau et cherchait à revendiquer quelques capacités non-possédées.
Et puis; et puis; dans les recherches aux résultats presque inespérés, Lysias aperçut au loin Mana'arii. Sur ses lèvres, un sourire qui se dessinait alors qu'il s'avançait vers le demi-dieux ; pas celui qui a été ramené par ses propres moyens non; d'ailleurs qui avait trouvé Mana ? Lysias se le demandait parfois, mais il oubliait toujours de lui poser la question.
Lysias, il le taquinait souvent. Plus par maladresse que par réelle envie, plus par malchance que par volonté; mais le résultat demeurait le même. Mais parfois, c'était Mana'arii qui démarrait les pseudo-hostilités. J'en ai ramené un l'année dernière tu sauras. Tes cartes disent n'importe quoi ! Regard brillant et absence de malice dans sa voix, absence de mauvaises notes dans son ton; absence de tout ce qui pourrait être négatif dans tout son non-verbal - y compris dans le verbal. Lysias aimait bien Mana'arii. Lysias admirait quelque part Mana'arii; le respectait et l'appréciait sous toutes ses coutures - Lysias le protégerait contre n'importe qui, il le savait. Il souriait, maintenant, proche de cet ami qui représentait une étoile dans sa vie.
Mais je veux bien voir ce que les dieux me réservent oui ! Tu as quelque chose de prévu ou tu as du temps à tuer et tu peux t'occuper de moi ? Deux enfants qui cherchaient à s'occuper; plus important de s'emmerder que de s'entraîner (oui, ils n'étaient que des enfants, à jamais et toujours enfants)
Son regard qui s'illuminait encore plus quand il reconnut une autre silhouette. Avaaa ! Ta lanterne fonctionne très bien dans ma chambre ! Elle était supposée porter chance; Ou peut-être malchance (aucun des deux sans doute) Lysias attendait la condamnation - davantage qu'une bénédiction.
Sujet: Re: ❝ ligne de fuite w/ euphemia & lysias Lun 24 Mai - 3:54
ligne de fuite
w/ mana'arii & lysias
Fascinant., murmurais-tu d'un ton aigre et doux, un peu comme la sauce ; tout en admirant de tes yeux violacés les appareils électroniques qui ponctuaient cet établissement aux airs infinis de technologie. Toi qui avais jadis vécu dans les profondeurs des enfers ; tu ne jures que par la lumière de tes lanternes artisanes. Tu sembles encore avoir du mal à comprendre le fonctionnement de ces drôles d'objets pourtant simples dans leur complexité.
Tu te faisais âgée, Euphy. Malgré ton caractère enfantin et tes airs de jeunesse, tu étais une vieille peau ; tu étais une centenaire désormais, tu arborais trois chiffres. Ces trois chiffres ils étaient source d'admiration et de moqueries. Ces trois chiffres qui ne te donnaient pas la moindre ride et qui créaient parfois de la jalousie ; ces trois chiffres qui t'accordaient un peu d'attention ; en bien comme en mal. Mais ces trois chiffres ils signifiaient une longue lignée d'adaptation ; tu as grandi avec le temps, tu as vécu diverses époques, tu as vu des changements, beaucoup de changement. Et à chaque fois, tu as été contrainte à apprendre, à réapprendre. Et tu réapprendras encore, et encore. Une vie d'immortelle, c'est long - le temps passe pourtant si vite. Tu te remémores encore ton arrivée au cas, avec tes prunelles étincelantes, ton coeur battant la chamade et tes cheveux au vent, toi qui déambulais partout comme une jeune âme en recherche de vie, en recherche de quelque chose de nouveau.
Te voilà maintenant aujourd'hui, au game center, en train de t'adapter à une vie qui change constamment. Une vie qui évolue. Avec laquelle tu évolues toi aussi. Et hop, un peu de popcorn pour Euphy. Mais toi malgré ton évolution, tu ne changeais pas tellement. Malgré toutes tes années d'existence, tu restais la même. Une enfant éternelle ; une adulte qui agissait comme une adolescente, une âme jeune et vieille à la fois. Tu étais un paradoxe. Et tu ne disais jamais non à un peu de popcorn.
La sortie se trouvait devant toi ; tu ne savais pas vraiment ce que tu foutais là, en réalité. Tu avais déjà vendu trois lanternes cette semaine et maintenant, tu te questionnais sur de futurs modèles que tu allais concevoir. Mais en attendant de t'y pencher sérieusement, tu voulais ressentir un brin de liberté ; un peu de rien, juste le moment présent. On te répétait souvent que prendre du temps pour soi était la clé du bonheur - et toi tu voulais le connaître ce bonheur, alors tu essayais. Mais tu ne savais jamais par où commencer. Et alors que tu observais le reflet de la vitre à ta droite, tu avais reconnu une silhouette. La silhouette d'un client dont ta mémoire avait cru bon de se remémorer ; un client qui t'avait fait bonne impression, quelqu'un dont la compagnie t'avait été agréable.
Certains fuient lorsqu'ils croisent des connaissances, d'autres baissent le regard. Toi, Euphy... Toi, tu accoures et tu te fais remarquer. Tu agites la main frénétiquement, et le vent menacerait presque de se transformer en tornade à son contact. Mais c'est mon petit Lylys que je vois ! Tu t'étais arrêté à quelques centimètres de lui, posant sans hésitation ta main sur sa tête. Ta façon de saluer les gens était très tactile, très familière, et c'était une habitude que tu n'avais jamais perdue ; une habitude que tu n'avais jamais tenté de perdre, non plus. Évidemment qu'elle fonctionne bien, ma lanterne. T'as cru que j'étais une charlatante ? Charlatane ? Charla.... tinette ? Peu importe. Passons. Oh, t'es pas tout seul à ce que je vois. Coucou, ami de Lylys ! Moi c'est Euphemia, également connue sous le nom de nymphe aux lanternes, ou encore créature de beauté abracadabrante. Tu peux m'appeler Euphy. C'est quoi ton p'tit nom ? Prochaine étape, lui offrir une lanterne. Ensuite, aller racheter du popcorn. Il n'y en avait presque plus dans ton sac. Et ensuite... Deux étapes à la fois, c'était déjà bien, hm ? Ton pauvre cerveau de vieille bique n'allait pas en supporter plus.
Sujet: Re: ❝ ligne de fuite w/ euphemia & lysias Lun 31 Mai - 22:49
ligne de fuite
w/ Euphemia & Lysias
Tes cartes disent n’importe quoi. D’un geste désinvolte, Mana’arii rejette les accusations de son meilleur ami. Le passé appartient au passé, c’est l’avenir qui m’inquiète., réplique-t-il d’un ton catégorique. Au fond de lui, il n’en avait que faire des performances… discutables de Lysias. Il était l’astre lunaire qui lui permettait de briller, le personnage secondaire de sa trépidante épopée… Et il n’imaginait pas un monde sans son fidèle acolyte à ses côtés.
(Quand bien même ils ne risquaient certainement pas de restituer un monstre au tartare avec une telle maladresse.)
J’ai tout le temps dont tu as besoin., déclare-t-il finalement en faisant habilement glisser les cartes entre ses doigts habitués. Entre ça et se tuer à l’entraînement… Le dilemme, s’il existait, n’était que d’apparat. Au mieux, il lui servait de prétexte pour défendre ses bonnes intentions : Je désirais vraiment m’entraîner, mais il m’a supplié de lui tirer les cartes. Je n’ai pas pu refuser. (Rien n’était moins vrai, mais aucune autre version de l’histoire lui serait plus facile à défendre.)
L’insulaire n’a toutefois pas le temps de questionner davantage le satyre que celui-ci interpelle une personne au loin. Intrigué, il penche légèrement la tête – tente d’ignorer le physique plutôt flatteur de la nouvelle arrivante. (Manquerait plus qu’il se perde en tendresses malvenues.) Mana’arii… Mais tu peux m’appeler Mana. Surpris. (Douce surprise à laquelle il ne s’était pas attendu.) Penchant légèrement la tête sur le côté, il admire l’énergumène ((nymphe)) en tentant de masquer l’étonnement qui traverse son regard aux lueurs ambrées. L’inconnue brasse beaucoup d’air. (Mana’arii aussi – mais il n’était pas préparé à cette tornade.)
Néanmoins, il se refusait le luxe d’être ahuri plus de deux minutes et demi. Peu importe la situation, Mana’arii avait pour crédo de toujours retomber sur ses pattes; de ne jamais se laisser prendre de court. Esquissant un sourire aux courbes mielleuses, il reforme un paquet avec ses cartes puis les dépose devant lui. Créature de beauté je peux comprendre…, souffle-t-il avec sincérité, … Mais les lanternes? Il aimait comprendre l’origine des choses. Contrairement aux demi-dieux dont la majorité avait côtoyer l’impersonnel pavillon d’Hermès, Mana connaissait mal les nymphes et satyres qui habitaient le huis clos. Les innombrables allers/retours entre les lieux qu’ils protégeaient et le camp les rendaient un peu plus légende que connaissance et il n’y avait bien que Lysias pour se soustraire à la norme préétablie.
D’ailleurs, en parlant du jeune homme… Tu t’étais bien gardé de me dire que tu connaissais personnellement la plus jolie nymphe du camp… Même voix doucereuse, sourire mielleux. (Parfois, Mana’arii se fatiguait lui-même. Il s’ennuyait à être aussi réceptif à ses désirs, à succomber au charme de n’importe quelle demoiselle un tant soit peu désirable…) (Et parfois, il se rassurait; les adultes disaient que c’était le travail des hormones. Que tout rentrerait dans l’ordre à l’âge adulte.)
Petit cachottier, va., s’amuse-t-il avec un brin d’indécence… Mais surtout de légèreté. Mana’arii possédait l’art de complimenter avec un naturel déconcertant, balançait ce qu’il pensait sans même se soucier de la manière dont ce serait réceptionné… Et ça lui plaisait. Sa propre insouciance le privait des affres de la timidité et il ne comptait plus le nombre de but qu’il avait marqué grâce à elle. N’était-ce – finalement – pas la preuve qu’il attendait tant? Celle qui certifiait qu’il était le fils oublié d’Aphrodite?
(Jamais ils ne s’étaient tant trompé.)
(c) TakeItEzy & Ellumya
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Lysias Paying tributes to the peace
Sujet: Re: ❝ ligne de fuite w/ euphemia & lysias Mar 1 Juin - 2:57
ligne de fuite
w/ mana'arii hauata & euphemia
right now i need a miracle
Sourire éclatant qui ne s'éteignait jamais et énergie véritable. Une moue désapprobatrice se dessina alors sur le visage du satyre. L'avenir t'inquiète toujours. Peut-être qu'ainsi, les paroles sonnaient parfaitement accusatrices. Mais ce n'était pas du tout le but de Lysias : il ne souhaitait jamais accuser son meilleur ami - ne souhaitait jamais lui reprocher le poids du monde sur ses épaules qui cherchaient parfois à ployer. Seulement, Lysias ne savait pas vraiment comment s'exprimer.
Parfait ! Parce que je ne sais pas trop quoi faire moi, alors bon. Autant s'occuper. Parce que ce n'était que ça pour Lysias : un passe-temps, un tue-le-temps; quelque chose pour l'occuper alors qu'il ne savait pas quoi faire et surtout et avant tout, un prétexte pour passer du temps avec son meilleur ami.
Mana était peut-être un arnaqueur, peut-être que c'était clairement le genre de gars à se retrouver dans un stand de "diseuse de bonne fortune" dans une fête de foire, prêt à dire à n'importe qui que leur vie allait changer, soudainement. Que leur vie allait avoir un terrible tournant, peut-être positif ou négatif; peut-être que Mana était le genre à raconter n'importe quoi pour faire effet. Pour bousculer, pour dérouter - pour apporter l'envie que la personne revienne ou alors donner un généreux pourboire en pensant qu'on venait de lui annoncer que le destin lui offirait la chance depuis toujours rêvée. Clairement, Mana menait les autres en bateau et il n'hésitait même pas à mentir à Lysias Mais ce n'était pas grave : Mana était son meilleur ami et Lysias s'amusait à critiquer constamment touce qu'il lui disait. C'était divertissant. Mana était divertissant.
Et avec Euphemia, ce n'était alors que davantage intéressant. Euphemia déplaçait beaucoup d'air - Lysias le savait, il l'avait déjà remarqué quand ils s'étaient parlés, quand il lui avait acheté une lanterne, à chacune des fois où ils ne s'étaient alors que brièvement croisés dans le lieu de vie des nymphes et satyres. Euphemia ne passait pas inaperçue. On ne pouvait pas l'oublier, Euphy. Et Lysias l'enviait pour ce fait (il ne voulait pas être oublié) mais on ne le remarquait pas comme ça, lui
Un rire sincère et franc s'échappa de ses lèvres alors qu'il haussa les épaules. Une oeillade amusée envers la nymphe; aucune trace qui semblait chercher à s'excuser du comportement de son ami. Franchement, Lysias était convaincu qu'Euphy serait en mesure de gérer Mana'arii sans l'aide du stayre. Elle ne donnait très clairement pas l'impression d'être le genre de femme à attendre un coup de main d'un être masculin.
Il était amusé - Lysias était amusé alors qu'il observait Mana aller, alors qu'il le dévisageait presque draguer Euphemia, se demandant comment la nymphe allait réagir et quand son meilleur ami l'interpella directement, il sourit encore plus. Évidemment que Mana n'allait pas le laisser de côté (seulement Mana Lysias pouvait faire confiance à son meilleur ami pour toujours l'inclure - pour ne jamais le délaisser, ils étaient deux deux contre le monde un duo des plus incertains, des plus extravagants, des plus incongrus)
Le meilleur des duos. Deviendraient-ils trio ? Ou alors, peut-être que Lysias était trop optimiste, trop social. Ça ne le dérangeait pas. Il s'acceptait ainsi. Et puis, lui, il ne draguait pas toutes les femmes qui sortaient du lot, au moins. T'allais chercher à voler son attention, alors je la préservais ! Que veux-tu, je suis toujours dans ton ombre et je voulais mon heure de gloire !
Sourire éclatant. Lysias était l'ombre de Mana - mais il n'y avait pas meilleur rôle qui lui convenait. C'est pas lui le demi-dieu que j'ai ramené malheureusement, mais c'est quand même mon meilleur ami ! Sinon, tu vas lui vendre une lanterne aussi, Euphy ?
Lylys. Elle le surnommait ainsi et lui, Euphy. Ils n'étaient pas spécialement proches, mais Lysias; il était rapide à surnommer les autres. Et puis, c'était compliqué avec Euphemia de demeurer formel. J'allais me faire lire mon avenir parce que Mana, il tire les cartes. Tu te joins à nous ?
