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Mordre la poussière | feat. Noah
Esther Nolan

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Sujet: Mordre la poussière | feat. Noah   Dim 2 Mai - 18:53

Mordre la poussière
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Patiente, tu te ranges sur le côté pour éviter la cohue. Tes camarades piétinent, bousculent, chamaillent quelques instants à l’intérieur de l’armurerie avant que l’instructeur de ne les rappelle à l’ordre. Tes iris aux couleurs du sang s’arrêtent sur un camarade ou l’autre. Tes lèvres s’étirent parfois lorsque tu saisis au vol une boutade bien envoyée entre deux compagnons.

Le bruit métallique des armes et armures s’entrechoquant accompagne la sortie des premiers arrivés. L’espace un peu moins monopolisé à l’intérieur, tu t’engouffres par la porte. Sans avoir à les chercher des yeux, tu connais déjà l’emplacement de tes armes favorites. Tu te saisis d’un fourreau et en tire à moitié la lame qu’il contient. L’épée est en bronze, arborant de légères courbures. Similaire aux autres armes fabriquée selon le même modèle, tu t’assures que cet exemplaire n’a pas été placé au mauvais endroit en faisant glisser ton pouce sur le tranchant du métal. Elle n’est pas aiguisée, donc parfaite pour l’entraînement.

Le fourreau ajusté à ta taille, tu te diriges vers le râtelier suivant, te saisissant au passage d’un plastron et d’un casque à ta taille. Ta main se referme sur une hampe en bois approchant les deux mètres. La lance subit le même examen que le glaive, sous tes doigts attentifs. Lorsque tu juges l’objet suffisamment peu dangereux pour être tourné vers tes camarades, tu emboîtes le pas à tes camarades équipés et les suit jusqu’au terrain.

Les quelques uns déjà sur place ont commencé l’exercice. Tu décrit des courbes larges dans tes déplacements pour éviter de trop approcher les demi-dieux en action. Il serait dommage de prendre des coups avant de commencer. Faute de partenaire en ce début de séance, tu te diriges vers un mannequin. Les yeux vides, l’être de bois et de paille te dévisage. Un duel de regard, que tu perdras assurément, s’engage contre ton adversaire sans vie tandis que tu te places en position de combat.

Ta lance dans les deux mains, ton côté gauche en avant, tu prend une dernière inspiration avant de passer à l’attaque. Ton pied droit s’avance, faisant pivoter ton buste face à ton adversaire. Ta main gauche quitte le bois, laissant ton bras droit porter le coup d’estoc, porté par la force de tes muscles et l’inertie de ton déplacement. Le coup net trace une encoche dans le bois de l’ennemi inanimé dont le regard ne scille pas.

Immédiatement, tu te remet en position et répète le geste à plusieurs reprises. Rien ne sert de détruire gratuitement ce pauvre cobaye, tu n’en es qu’à l’échauffement dont le seul objectif est de te remémorer les enchaînements basiques. Le véritable exercice attendra que tu aies une cible mouvante capable de te renvoyer les coups, voire de te les donner en premier.


Noah D. Lekaménos

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Sujet: Re: Mordre la poussière | feat. Noah   Lun 3 Mai - 0:06

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Avant même que mes pieds foulent le sable de l'arène, j'entends déjà les entrechocs métalliques des campeurs qui s'entraînent avec ferveur. Des voix qui tonnent, des râles, des bruits de chutes étouffées dans la poussière – c'est le lot de chaque entraînement ; éternellement les mêmes cohues du matin jusqu'au soir quand les groupes s'enchaînent et s'emmêlent.
Le groupe, déjà, s'est déversé dans l'arène, éparpillé autour des différents mannequins ou en train de croiser le fer entre eux. Je laisse mon regard vagabonder des uns aux autres ; guerriers acharnés qui, pour la plupart et contrairement à moins, ont au moins la volonté d’apprendre à se battre.

Je baisse les yeux sur mes armes – double poignards aux paumes usés et aux rebords lisses. S’ils ont l’avantage d’être plus légers et plus maniables qu’une épée, ils ont aussi et surtout l’inconvénient de forcer des tactiques rapprochées, quasiment du corps à corps – la faute de leur faible portée.
Et ce ne sont pas les mannequins qui vont m’apprendre à maîtriser l’art du combat et des esquives sur courte distance.

Alors, mes yeux cherchent dans la foule qui s’agite, fourmilière tremblante et agitée sur laquelle je peine à me concentrer. Toutes les silhouettes se meuvent et s’emmêlent – difficile d’isoler les solitaires quand ils sont dissimulés par les paires en pleine lutte.
Elle a des cheveux sombres et une lance comme une prolongation de son bras – toute menu mais concentrée, elle met du coeur à l’ouvrage à chacun des coups qu’elle porte à ce pauvre pantin qui n’a rien demandé.

Contournant en larges cercles les épées levées et les roulades par exécutées, je m’approche d’elle, jusqu’à ce que son visage m’apporte une information plus concrète – comme un vague souvenir de la table à laquelle elle s’installe au réfectoire. « Eh ! » Je lance, dans l’espoir d’attirer son attention. « T’es une gamine d’Athéna, c’est ça ? » Fille d’une guerrière émérite ; dans ses veines coule le sang d’une combattante qui n’a sans doute aucun égal sinon mon propre père.
Fille de la déesse de la justice et des stratégies guerrières ; fils du dieu de la guerre et de la destruction – le tableau aurait tout d’une scène fabuleuse dans d’autres mythes.
« Viens me montrer ce que ça vaut, si tu l’oses. »
Mes mots sont provocateurs, mais mes intonations démentent tout orgueil – tout au plus une audace inoffensive pour s’amuser de guerres irréelles qui ne sont pas celles de nos parents.

En position de défense, j’attends – j’attends qu’elle réponde à mon invitation par une offensive ou qu’elle s’y refuse. Auquel cas, j’imagine qu’un énième pantin de plus finira en bois à cheminée pour la soirée.
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Esther Nolan

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Sujet: Re: Mordre la poussière | feat. Noah   Lun 3 Mai - 13:30

Mordre la poussière
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Avec une précision calculée, la pointe de ta lance, prolongement de ton avant bras, vient effleurer le bois du mannequin, n’y laissant qu’une égratignure. Contre un adversaire de chaire et de sang, un tel coup aurait déversé le contenu chaud de son abdomen sur le sol. Concentrée, tu réitère le mouvement dans l’objectif de rendre le geste mécanique, d’aider ton cerveau à appréhender la distance entre toi et ta cible. Un véritable affrontement n’est pas propice aux calculs. Tu ne comptes plus le nombre de leçons données par tes instructeurs te répétant l’importance d’agir par instinct, de connaître son arme et ses capacités, de te créer des automatismes. L’esprit d’un combattant ne doit pas être occupé par des interrogations portant sur ses propres capacités, mais sur l’analyse de celles de l’adversaire afin de déterminer la meilleure tactique à adopter.

Et en tant que fille d’Athéna, ce sont des compétences que l’on t’attribue par défaut. Indépendamment de tes volontés et compétences réelles, tu es perçue par tes professeurs et camarades comme un être douée d’un talent inné pour l’affrontement et la stratégie. Être vaincue en duel par une personne de ton âge dont la pratique des armes est un quotidien depuis dix années n’a rien d’humiliant, à ton sens, pour toi qui n’avait jamais tenu une épée trois ans auparavant. Mais pour tes pairs, c’est un signe d’accomplissement. A leurs yeux, tu n’es que rarement la débutante vaillante mais surpassée par ses aînés. Tu es la demi-déesse incarnant la stratégie guerrière, aux prédispositions innées pour terrasser ses adversaires, dominée par un simple fils d’Hestia, personnification de la paix.

Alors tu te blâmes de ne pas être à la hauteur d’un héritage fantasque dont tu n’as jamais voulu, et que tu peines encore parfois à accepter. Tu as conscience de n’être que l’épreuve facile pour des enfants ayant besoin de gonfler leur égo. Monde divin ou mortel, force est de constater que certaines choses ne changement pas. Au moins, à New-York, les idées reçues à ton encontre étaient fondées sur les compétences que tu démontrais au quotidien.

Tu es dérangée par une voix qui t’interpelle. Brisant ta position, tu fais une pause pour te tourner vers ton interlocuteur. Un jeune homme de ton groupe, fils d’une divinité que tu pourrais ne pas remettre puisque cela n’a aucune espèce d’importance à tes yeux. C’est l’un de tes quelques dons qui provoque la réapparition des informations dans ton crâne. Tu te souviens de l’ambiance du game center. Des conversations alentours, des bruitages crachés par les écrans, des rires et des pas rendant l’espace vidéoludique au moins aussi vivant que ton pavillon. Et au milieu de ce capharnaüm, tes neurones extirpent des informations associées à ce visage.

Noah Demian Lekaménos. Aliéné progéniture d’Arès. Joueur multigaming. Meilleurs temps sur Mario kart, dit-on. Des informations sans grande importance, et la réalisation que tu ne le connais que bien peu.

Sa provocation innocente t’arrache un soupire. Ses motivations t’échappent. Tu ne décèles aucun signe d’égo mal mesuré malgré la mention du nom de ta génitrice. Au contraire, cela ne ressemble qu’à un jeu destiné à pratiquer votre maniement des armes ensemble.

« Si tu veux. J’espère que tu seras plus réactif que lui. » Finis-tu par accepter, un signe de tête en direction de l’épouvantail.

Tu imites Noah lorsqu’il se place en position. Quelques secondes défilent, et, comprenant qu’il ne passera pas à l’attaque le premier, tu t’élances. Tes pieds martèlent le sol une poignée de fois, ton buste pivote, ta lance plonge en avant. Un coup d’estoc, vif, en direction du poitrail. Puis tu bondis en arrière avant l’impact, la pointe ne touche jamais sa cible. Tu sais la prudence dont tu dois faire preuve. Ses armes, des dagues, sont courtes. Il est déjà dangereux de laisser approcher un adversaire ainsi équipé lorsque l’on manie une épée. La lance possède l’avantage de pouvoir le maintenir à distance, et le désavantage d’être inutile s’il venait à passer ta garde. Ta feinte n’était donc qu’une façon de jauger ses mouvements, de dresser le portrait de l’adversaire qui te fait face. Un premier mouvement prudent dédié à l’analyse de ses réflexes et de son style à première vue défensif.


Noah D. Lekaménos

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Sujet: Re: Mordre la poussière | feat. Noah   Lun 3 Mai - 15:38

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Je suis son regard en direction du pantin au bois déjà entamé par les coups donné – épouvantail qui n'aura, toute sa vie, connu qu'une violence injuste. Un rictus étire le bord de mes lèvres, et je hausse les épaules en reportant mon attention en direction e mon adversaire improvisée. « Donne-moi des raisons de l'être. » soufflé à voix basse, sans doute même inaudible par dessus le tumulte des voix et des entrechocs qui emplissent l'atmosphère et résonnent contre les murs hauts de l'arène. Il en faudrait de peu, que l'on ne s'entende même plus penser.

L'immobilité ne dure qu'une poignée de secondes, avant qu'elle comprenne et entame son offensive – les pas dans la poussière et puis sa lance qui s'étire dans ma direction. C'est comme si les secondes se prolongeaient dans son geste – comme si je discernais avec plus d'acuité que nécessaire la courbe des armes, leur danger, leur audace ; comme si mon sang, avant ma raison, comprenait l'étendue de la menace pour donner les impulsions de survie à tout mon corps.
L'esquive est facile, agile – rien qu'un pas en arrière, esquissé au dernier moment, et qui ne suffit pas à rompre l'équilibre de ma posture. Je n'ai pas encore reposé le pied dans la poussière que l'assaillante se retire déjà. Peu désireux de lui laisser le temps de reprendre tous ses appuis, je m'élance à mon tour pour rompre cette distance réinstaurée.

Mais je suis bridé dans mon élan, dérangé par cette arme à longue portée qui me tient à distance et réprime chacune de mes offensives. Sa défense semble ne pas montrer la moindre ouverture – fille d'Athéna n'est pas qu'un titre sans fondements. Je manie les armes depuis plus longtemps qu'elle et, pourtant, je soupçonne en elle les mêmes instincts qui la poussent à parer que ceux qui m'appellent à attaquer.
Agacé par cette lance qui n'en démord pas, je perds en concentration – effleure alors mon poignet une pointe d'estoc qui m'érafle sans me couper, mais dont l'accroc m'arrache une grimace tandis que je m'écarte pour me soustraire à ses assauts. Dans un véritable affrontement, sans doute que la douleur de ma chair entamée par une pointe aiguisée m'aurait poussée à lâcher mon arme – élargissant un peu plus le gouffre de mon désavantage évident.

« Ça fait combien de temps que tu apprends, déjà ? » Je lance, les sourcils froncés, pas tant certain de vouloir connaître la réponse. J'observe sa lance – ma première ennemie. Difficile de penser à la suite quand je n'arrive déjà pas à contrer celle-là. Un changement de tactique s'impose, je le sais – foncer tête baissée ne m'apportera rien de plus concluant que ce que j'ai déjà prouvé.
Je pourrais peut-être...
Traversé par une idée soudaine – comme si je réalisais brusquement que j'étais doté de plus de capacités que mon simple maniement des dagues et de l'esquive – je me campe une nouvelle fois sur mes appuis. « Ok, recommence. » Je n'aurai probablement qu'une seule chance avant qu'elle comprenne mes intentions – pas le droit à l'erreur, donc.
Ramène-toi.
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Esther Nolan

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Sujet: Re: Mordre la poussière | feat. Noah   Lun 3 Mai - 18:49

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Le premier assaut adverse aurait pu porter ses fruits, si tu avais toi-même cherché à toucher plutôt qu’à tester. Mais tu t’attendais à recevoir la réponse que tu as provoquée. Replaçant ta main gauche sur le bois, tu t’en sers pour diriger la pointe de l’arme sur Noah. Devant ta garde, le jeune homme est forcé d’interrompre son assaut.

Opportuniste, mais un peu hésitant. C’est ainsi que tu qualifies ses capacités en combat. Tu gardes cela précieusement dans un coin de ta tête. Parce que ce profil est probablement l’un des plus imprévisibles. Couplé à son ascendance divine, et donc à sa prédisposition présumée pour la colère, tu devines qu’un combat qui s’éternise, ou une défense trop bien dressée, pourrait lui faire retrouver son agressivité et perdre ses hésitations. Ce qui te poserait problème, si ton attention venait à s’amenuiser.

Tes réflexes accrus, plus que ton maniement de la lance, te permettent de garder une distance certaine entre vos corps. Chacun de ses pas, chacun de ses assauts, de la contraction de ses muscles jusqu’à la poussière en suspension. Chaque mouvement est décortiqué dans ton esprit, condamnant ton monde à un maléfice décélérant dont tu es la seule à avoir connaissance. Tu tiens la cadence et contre-attaque lorsque l’opportunité se présente. Tu vois venir le pas latéral de ton partenaire d’entraînement. Ta pointe pique vers son genoux. Puis, d’un simple geste du poignet, tu transformes ton offensive plongeante en coup montant.

Noah s’éloigne de tes dangereux assauts, tandis que tu reprends position. Sa grimace t’informe que ton dernier mouvement a porté ses fruits. Un léger sourire satisfait passe sur ton visage.

« Quelque chose comme… deux ans et quelques ? Bientôt trois. Et toi ? Ça fait un moment, non? »

Aussi loin que tu t’en souviennes, tu as toujours vu le fils Lekaménos au camp. Tu en déduis donc la supériorité de son expérience.

Tu arques un sourcil lorsqu’il te demande de lancer un nouvel assaut. Tu n’agis pas tout de suite, tiraillée entre l’envie de lui rendre ce service pour l’aider à travailler sa défense (tout ceci n’est qu’un entraînement, après tout), et ne pas céder à l’invitation afin de conserver ne serait-ce qu’un peu de réalisme dans cette simulation.

Dansant calmement d’un pied sur l’autre pour éviter que tes chevilles ne s’engourdissent, tu le toises longuement du regard, et prend ta décision. Tu bondis, ton bras se tend. L’acier déchire l’air en un sifflement court, un geste large de gauche à droite destiné à balayer les jambes du fils d’Arès. A peine l’assaut terminé, tu ramène l’arme contre toi et te fend en avant, la pointe dirigée vers son cœur et avec, cette fois, l'intention de toucher.


Noah D. Lekaménos

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Sujet: Re: Mordre la poussière | feat. Noah   Lun 3 Mai - 23:03

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À peine trois ans, ou même pas encore, et la voilà déjà qui me tient tête et sans grande peine. Si j'ai l'occasion, sur le terrain d'entraînement, d'observer les tactiques de mes adversaires afin d'y trouver une réponse correcte, je sais que ce ne sera pas toujours si simple. « Beaucoup trop longtemps. » je réponds, en haussant les épaules. Beaucoup trop longtemps que je erre dans les allées de ce camp et que j'apprends à manier des armes diverses et variées pour en revenir toujours à ces glaives dont j'aime sentir la prise entre mes poings serrés – bien malgré moi ; je porte en mon âme le goût de la guerre et des armes.
Je n'ai jamais voulu être ici – jamais voulu être une ébauche loupée de dieu aliéné, ni la moitié d'un héros de pacotille. J'ai jamais voulu, non plus, apprendre à me battre, mais on ne m'a pas laissé le choix – et on m'a murmuré qu'à défaut de le faire pour moi, il fallait que j'apprenne au nom de ceux qu'un jour, peut-être, j'apprendrai à aimer.

Mais je n'y arrive pas.
Je n'y arrive pas.
J'ai beau essayer, j'ai beau chercher, j'ai beau lutter depuis des années, c'est presque toujours moi qui finis par mordre la poussière. Qu'importe quel sang coule dans leurs veines, tous les enfants ici ont plus de talent que moi – et ne parlons ni d'Enoch ni de Sohel, dont le vermeil bouillonne de l'essence même de la guerre.
Cette folie douce, moi, je n'ai jamais su l'embrasser.

Peut-être...
Peut-être que je réfléchis simplement trop.
Peut-être qu'elle est là, la cause de mes échecs. Peut-être…

Je ne réalise que trop tard que j'ai lâché mon adversaire des yeux – sa lance me balaie sans mal, et je m'écroule lourdement dans la poussière. Soulevée dans un nuage, elle brouille ma vue et me secoue d'une quinte de toux.
J'ai tout juste le temps d'apercevoir une ombre fondre dans ma direction qu'elle est déjà interceptée – coincée dans l'angle droit formé entre la lame et la garde de mon glaive, déviée de sa trajectoire au dernier instant. J'ai le souffle court et le cœur battant – humain, c'en aurait été fini de moi. C'est pas moi qu'ai réagi, moi j'ai rien vu venir – c'est mon sang, mes instincts ; mon ascendance insufflée jusque dans le moindre de mes atomes.
La hampe saisie à pleine main, je me redresse en tâchant de tenir la pointe à distance de sa cible – mon bras tremble de la force, de la rage que je réprime parce qu'elle n'est pas mienne, pas moi. Couvert de poussière, à moitié désarmé, j'esquisse pourtant un sourire – mes prunelles plongées droit dans celles de mon adversaire.
Qu'elle soit maudite, cette lance qui t'a laissée croire que tu pouvais gagner.
Et je le sens, sous mes doigts – le bois qui change de texture et de forme, qui de brut, devient caoutchouteux, presque moelleux, et la lance, un instant plus tôt droite, ploie bientôt, devenue presque inoffensive.

Je resserre ma prise, et tire d'un coup sec – dans l'espoir de déséquilibrer la combattante. L'instant d'après, je lâche et m'élance – mon poignard unique se heurte à sa lame dans un éclat métallique cinglant.
Première défense sabotée.
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Esther Nolan

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Sujet: Re: Mordre la poussière | feat. Noah   Mer 5 Mai - 13:56

Mordre la poussière
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La réponse de ton adversaire t’interpelle. Son amertume te laisse penser que, comme toi, Noah n’est pas là de son plein gré. Tu soupires en songeant au nombre d’adolescents arraché à une vie normale de part leur singularité. A toutes les personnes qui, comme Noah et toi, ne doivent leur existence qu’à des Dieux dirigés par leurs impulsions primaires et leur avidité de droits. D’un monde à l’autre, les dirigeants ne sont pas si différents. Les Grands appliquent leurs fantasmes, et les autres en payent le prix. Au fond, il n’y a guerre que l’immortalité pour différencier divins et mortels. Et cela te ronge, lorsque tu te met à trop y songer.

Une prison dorée camouflée sous l’ivresse du pouvoir. La promesse d’une vie sûre entre les barreaux d’un statut échu de l’irresponsabilité de quelques imposteurs. C’est tout ce qu’est ce camp. Une tentative pour des êtres supérieurs de racheter leurs bassesses, de justifier les erreurs qui feraient d’eux les créatures les plus misérables sans leur piédestal de lumière.

A tes yeux, il n’y a aucun Dieu. Zeus, Athéna et leurs confrères ne sont pour toi que des hommes et des femmes dont le flambeau était trop dur à porter.


Ton arme percute les genoux de ton adversaire inattentif. Celui-ci chute et la poussière lui provoque une quinte de toux. Cet instant de faiblesse te fait hésiter une fraction de seconde à porter le coup suivant. Ce moment de flottement, ou les compétences semi-divines de Noah, lui permet de bloquer au dernier moment.

Peu désireuse de t’acharner, tu t’aprêtes à retirer ta lance de son visage. Son poing la retient. Tu l’observes se relever, sentant ses tremblement jusqu’au bout de la hampe.

« On peut faire une pause, si tu v… » Commences-tu en toute innocence.

Puis la sensation de tes doigts s’enfonçant dans le bois dont la consistance te rappelle soudainement celle d’une guimauve t’interromps. Tu n’as pas le temps de froncer les sourcils que Noah t’attire à lui, t’arrachant des mains la lance devenue caoutchouc. Tu perd l’équilibre face à ce regain de vigueur. Ton instinct te hurle de ne pas résister. Tu profites de ton élan pour rouler au sol et esquiver un premier coup. A peine réceptionnée sur tes pieds, tu bloques le second assaut de ton épée tirée à la hâte.

Désireuse de ne lui laisser aucun répit, tu fais grincer ta lame sur la sienne. Ta garde vient heurter son acier pour le repousser vers le bas. Si ton arme avait été plus aiguisée, tu te serais contentée de relâcher la pression et de laisser retomber ton assaut. Mais un sabre dans cet état n’a aucune chance de lui causer d’autres sévices que de simples bleus. Alors tu fais remonter ton fer en direction de son épaule par le dessous du bras, et, en réalité, tu réalises après coup qu’un tel assaut pourrait certainement lui démettre l’épaule.


Noah D. Lekaménos

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Sujet: Re: Mordre la poussière | feat. Noah   Ven 7 Mai - 1:37

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La force de sa poigne m'arrache une grimace – qu'importe comme j'essaie de résister, ma propre lame est inéluctablement repoussée vers le bas. Toute lutte est vaine mais, à l'instant où j'entends relâcher et m'écarter, la pression sur mes poignets cesse brusquement. Mon équilibre, mis à mal, est peut-être bien ce qui sauve mon épaule – plutôt que de taper en son creux, le rebord de sa lame ne fait que heurter mon bras. Loin des dommages craints, je n'échapperai toutefois pas à l'hématome douloureux.

Nez froncé, je recule en vacillant d'un rien, pliant et dépliant plusieurs fois mon bras dans l'espoir de diffuser la gêne provoquée par le choc et qu'elle diminue. Du coin de l'œil, je repère ma seconde lame, à quelques pas de là, à peine. Les calculs, pourtant, sont rapides – je n'aurais jamais le temps de l'atteindre, de me baisser, de la ramasser et de me remettre en position avant que vienne le prochain assaut. Et son épée, elle, ne n'essaierai certainement pas de m'en saisir à pleine main – quand bien même n'est-elle pas tranchante, aucun doute qu'un geste trop brusque suffirait à me briser un cartilage ou deux.

Lentement, un pas après l'autre, je tente de rectifier ma position, sans jamais la lâcher du regard – à la manière d'un fauve qui tournerait autour de sa proie, à la recherche d'un angle mort pour plonger sur sa nuque. Mais l'ouverture ne vient pas – alors, c'est moi qui attaque une nouvelle fois. Lame en avant. Je me recule presque aussitôt, sans que mon coup ait jamais porté – et je recommence, une, deux, trois fois, quelque part entre l'esquive et la parade. Jusqu'à ce que la valse étrange m'ait entraîné plus près de mon arme manquante.
Alors, seulement, je me replace en défense – j'accepte le coup qui vient, et la chute à peu près contrôlée. À portée de main, la garde du glaive saisie dans la poussière – l'instant d'après les lames croisées pour dévier toute offensive qui se targuerait de vouloir m'achever, et je tente de me redresser.
Maladroit et déséquilibré – au moins, cette fois, pleinement armé.

Je retournerais à l'assaut l'instant d'après – une lame destinée à parer, l'autre à chercher la moindre ouverture pour frapper entre les côtes.
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Esther Nolan

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Sujet: Re: Mordre la poussière | feat. Noah   Sam 8 Mai - 18:18

Mordre la poussière
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L’épée atteint sa cible à quelques centimètres de l’aisselle. La satisfaction s’empare de toi lorsque tu sens le métal heurter le bras de ton adversaire. S’il s’agissait d’un vrai duel, avec des armes mortelles, tu lui aurais certainement tranché a minima la moitié du bras, ce qui t’aurait offert un net avantage pour la suite. Ce n’est pas le cas ici. Aucune hémorragie ne viendra déverser la combativité de Noah dans la poussière. Aucun handicap ne lui offrira la démangeaison d’un membre fantôme ce soir, dans son lit. Et tu sais que ce genre de choses peut changer l’issue d’une bataille. Alors tu te consoles et te rassures en te disant que si les traces de tes assauts étaient de plus réalistes conséquences, tu l’aurais probablement emporté.

Mais consciente que cet exercice pratique n’a nullement l’objectif de prouver ou de te faire remporter quoi que ce soit, tu laisses ton adversaire dégourdir son bras et se remettre en position. Tu fais de même. Son coup d’œil au sol ne t’échappe pas, mais tu ne prend pas le risque de suivre son regard. Tes iris flamboyantes ne quittent pas son arme, ni ses pas. Noah se déplace, décrivant un arc de cercle autour de toi. Tu l’imites. Les informations se bousculent dans ton esprit et tu comprends, trop tard, ses intentions. Son regard vif en direction du sol, ses déplacements, et maintenant ses feintes répétées te forçant à parer, juste au cas où, des coup qu’il n’essaye même pas de te donner. Tu comprend que tout cela n’est qu’un manège visant à lui faire atteindre une meilleure position.

Et tu réfléchis, aussi rapidement que ton esprit mortel te le permette. Tu te trouves sur terrain plat et neutre, simplement en terre. Il n’y a rien qui puisse l’avantager à cet endroit précis, si ce n’est un élément indépendamment des lieux. Une arme.

Réalisant ton erreur, tu cesses de te questionner. Tu sais qu’il reprendra l’ascendant s’il venait à récupérer sa seconde dague. Vive, tu frappes deux fois, mais tu es arrêtée par le fracas de l’acier. Ta troisième offensive est évitée lorsqu’il se jette au sol. Tu fait piquer ta lame vers le sol, mais ses deux lames désormais réunies lui évitent une défaite sans appel. Tu te retires, épargnant de justesse un bleu à ton tibia.

La souffle de pus en plus court à force d’efforts, tu réfléchis à un échappatoire, mais aucune solution ne s’immisce dans ton esprit. Tu es en position de faiblesse, et tu le sais. Lui aussi.

Ses pieds frappent le sol à mesure qu’il s’approche de toi. Sa lame droite change de trajectoire, repoussée par ton glaive. Un mouvement de recul, t’épargne la pointe de son second poignard. Tu tailles au niveau du ventre, mais son adresse le protège une nouvelle fois. Cette fois, ton avant bras n’échappe pas à la douleur. Un soupire bruyant et la situation t’échappent. Tu te campes sur la défensive, un pas en arrière après l’autre. Une retraite qui l’encourage à te harceler de plus belle.

Demi-dieu de la guerre contre demi-déesse de la stratégie guerrière.

Il te surpasse au combat, et tu sais reconnaître ta défaite quand tu la vois venir.

Néanmoins, tu n’en démords pas. Sauvée uniquement par des pouvoirs hérités d’une génitrice que tu n’as jamais connu, tu parviens à ne prendre aucun dégât ailleurs que sur les bras. Tu as conscience que si tu ne fais rien il t’aura à l’usure, alors tu tentes le tout pour le tout.

Tu forces ta concentration sur ses mouvements et tentes de prendre le contrôle sur tes capacités divines qui n’agissaient jusqu’à présent que comme un filtre sur ta vision et ta perception, tandis que ton attention était portée sur les outils de bronze. Pour cet ultime assaut, tu t’obliges à dompter cet instinct divin et à le faire tien, à le manipuler aussi sûrement que le manche entre tes doigts.

Ses mouvements, et les tiens, t’apparaissent ralentis. Ta montée soudaine d’adrénaline facilite ta perception du combat, mais ne rend pas ton corps plus vif. Tu ne prendra pas l’ascendant en repoussant les limites de ton corps, mais en anticipant chaque fait et geste avant qu’il ne les effectue.

Sa dague se dirige vers ton flanc, tu lui saisis le poignet. Le bronze t’abîme la peau, t’éraflant l’avant bras. S’il était aiguisé, il aurait percé ta chaire. Tu te sers de ta prise pour te rapprocher de lui, trop près pour jouer de ta lame alors c’est ton poing, crispé sur la prise de ton épée, qui vient chercher son menton. Tu voulais le déstabiliser, créer une ouverture dans sa défense, une simple seconde aurait suffit. Mais tu ne pensais pas que ton assaut surprise, ton ultime regain de vigueur, lui laisserait l’occasion de porter un dernier coup.

Tu sens l’acier de ton armure encaisser un coup qui, malgré sa solidité, te coupe le souffle. Tu sursaute et recule. La douleur n’est qu’éphémère, la blessure superficielle, probablement pas plus qu’un hématome. Tu n’es pas encore au sol, tes bras ont encore la fore de soulever ta lame. Mais ton assaut a échoué, et tu t’étais promis qu’il s’agissait du dernier. Alors, sans regret au vu de ton souffle court, de la sueur dans ton dos, et de la poussière sur tes vêtements, tu plantes la pointe de ton arme dans la terre et adresse un signe de tête à Noah.

« Bien joué, je l’avais pas vu venir. »

Les mains sur tes hanches pour mieux permettre l’ouverture de ta cage thoracique et une circulation plus facile de l’air dans tes poumons, tu ajoutes:

« A charge de revanche? »


Noah D. Lekaménos

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Sujet: Re: Mordre la poussière | feat. Noah   Lun 10 Mai - 17:53

mordre la poussière. ❞
avec esther
Mon assaut est sans peine dévié et la riposte, presque instantanée, me pousse à parer du rebord d'une de mes armes – l'autre heurte sans grand ménagement son bras, et l'esquisse d'un sourire satisfait s'étire sur mes traits. Dans un combat véritable, je n'aurais peut-être pas tenu jusque là (mon propre bras souffre encore de l'hématome que j'y découvrirai probablement en allant me doucher, symbole évident de l'ascendant qu'elle avait sur moi à l'instant où il m'a été infligé), mais je suis capable de répondre – capable de rendre coup pour coup. C'est déjà bien plus que je n'en attendais.

Je reprends mon souffle, brièvement, tandis qu'elle recule – sa retraite que je lui refuse, et mes assauts suivants sont rapides, décousus et peu précis, mais de plus en plus imprévisibles. S'alignent les minuscules victoires lorsque sa lame bouscule trop tard les miennes et qu'elles ont le temps de l'atteindre. Je le devine – cette fois, c'est elle qui est condamnée à se défendre sans pouvoir passer à l'offensive. Je ne lui laisse pas le temps, pas l'occasion – parce que laisser à son adversaire la moindre opportunité de réfléchir c'est risquer la défaite.
C'est en ça, sans doute, que nous sommes essentiellement différents, elle et moi.
La stratégie est le mot d'ordre des enfants d'Athéna – et ceux d'Arès, eux, sont simplement spontanés. Forces et faiblesses l'un de l'autre – alliés, l'équilibre serait magnifique et dangereux. Les premiers s'adaptent mal aux styles de combats les plus bruts, et les seconds craignent les plants trop élaborés qui sauraient les contrer – l'alliance serait infernale. La progéniture d'Athéna en chefs des troupes et celle d'Arès en bras armé – la puissance serait sans aucun doute dévastatrice.

Soit porté pour preuve ce dernier assaut – la stupeur de sa prise du mon poignet, la même audace que j'ai eue plus tôt en saisissant sa lance à pleine main. Mais la surprise ne dure qu'une seconde – parce que mon corps, lui, réagit bien avant mon esprit ; mes instincts n'ont pas besoin de réflexion, ma survie pas l'utilité de schémas compliqués.
Je devine la trajectoire de son poing avant même de l'apercevoir – et le rapport de force que j'inverse encore, sa prise sur mon poignet par laquelle elle s'est elle-même condamnée. Je tire sur mon bras pour la rapprocher, bloquer son assaut par l'aide de son propre bras – le mien glissé à hauteur de ma clavicule. La proximité, elle, me permet de heurter de la garde de mon glaive les faiblesses de son armure, en pleines côtes et sans l'ombre d'une hésitation.

Sa poigne relâchée, je recule, sur mes gardes – mais la pointe de son épée s'enfonce dans la poussière et, comprenant le geste qui marque le lever de drapeau blanc, je baisse les armes à mon tour. J'ai sur le front et le long du dos des gouttes de sueur qui dévalent et m'arrachent des frissons légers, le souffle court et plusieurs zones de douleur diffuses éparpillées dans tout le corps – je ne découvre que maintenant que la frénésie du combat retombe tous les points d'impact que je n'ai pas su couvrir au fil des assauts. Les sourcils froncés, je maugrée contre moi-même d'avoir pris si peu soin de parer quand je songeais trop à frapper.
J'imagine que c'est ça, aussi, d'être enfant d'Arès et d'avoir si peu de contrôle sur soi qu'on ne songe qu'à vaincre, qu'importe le prix à payer pour soi.

« Bien joué, je l’avais pas vu venir. » Je relève la tête, surpris un instant, avant de lui décocher un sourire discret. « Tu m'as quand même donné du sacré fil à retordre. » J'en ai même peur de découvrir le visuel des dégâts une fois rentré au pavillon… « A charge de revanche? » Mon sourire se change en rictus et, en massant mon bras heurté, je hausse les épaules. « Évidemment. » Tout en étirant mon bras, je commence à m'éloigner. Et puis… Et puis, une pensée me traverse l'esprit et, après une petite seconde de flottement, j'adresse à Esther un regard en biais par dessus mon épaule. « Tu traînes au game center, toi, right ? T'as qu'à v'nir te battre sur Smash après, si deux défaites dans la journée c'est pas trop rude pour une enfant d'Athéna. » Le rictus est appuyé, la raillerie évidente – je n'attends même pas tout à fait de réponse avant de lui tourner le dos et de m'en aller en direction de l'armurerie.

À charge de revanche, oui – mais elle n'avait pas précisé par quel biais.
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Esther Nolan

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Sujet: Re: Mordre la poussière | feat. Noah   Mer 12 Mai - 15:54

Mordre la poussière
feat. Noah
Quelques muscles endoloris, le souffle et le rythme cardiaque pas encore au repos, la sueur sur ta peau et la poussière dans tes cheveux, tu rend son sourire à Noah. Malgré la difficulté de l’affrontement, le plaisir était présent et la satisfaction d’avoir trouvé un adversaire à ta taille, ni trop faible, ni trop fort, te console dans ta défaite.

Tes lèvres s’étirent de plus après la promesse de revanche de ton adversaire du jour. Alors que le garçon s’éloigne, tu récupères ta lame plantée à tes pieds pour la ranger dans son fourreau. Quant à ta lance, traînant un peu plus loin, tu ignores quelle consistance elle aura entre tes doigts. Si la malédiction d’Arès fera toujours effet ou non. A ta grande surprise, malgré sa forme toujours serpentine due à la damnation l’ayant rendue flasque, l’arme a enfin retrouvé sa solidité habituel, la laissant courbée et inutilisable. Nul besoin d’incarner la descendance d’un Dieu bercé dans les arts militaires pour comprendre que l’objet aura besoin de passer entre les mains des enfants d’Héphaistos pour qu’ils lui rende son éclat.

La voix de Noah t’interpelle à nouveau. Tu te retourne pour lui faire face alors qu’il te propose de sauver ton honneur sur un tout autre champ de bataille. L’idée ne te déplaît pas, un affrontement reste un affrontement, dusse-t-il voir s’entrechoquer des outils de métal, ou des personnages composés de code et de pixels. Tu ris doucement.

« Pour ce que j’en ai à faire de mon sang d’Athéna… » Balaies-tu d’une demi-vérité. « Je te retrouve là-bas après ma douche. »

Tes armes récupérées, tu fais route vers l’armurerie, où tu ranges sabre et armure à leur place assignée et laisse tomber la lance maudite dans le bac destiné aux armes abîmées. Enfin, tes bas te guident vers une douche et des vêtements propres bien mérités.





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