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❝ tragédie moderne w/ cian
Mana'arii Hauata

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Sujet: ❝ tragédie moderne w/ cian   Ven 14 Mai - 20:21

tragédie moderne
The head never rules the heart, but just becomes its partner in crime.
C’était un luxe qu’il n’était pas en droit de s’offrir; un caprice auquel il n’était pas censé s’abandonner.
Mana’arii le savait. (Parfois – rarement – il servait de témoin à une véritable conscience.)
Mais son esprit était d’une faiblesse affligeante lorsqu’il était question de vengeance.

Prenant une grande inspiration, l’insulaire jette un regard sur sa droite; se méfie d’une présence sur sa gauche. Rien. (Rien de plus que le poids de sa minable moralité.)
Aucun regard indiscret; personne pour attester de ses futurs méfaits – pour le pointer du doigt devant la potence.
Tout était parfait. Idéal. Trop beau pour être vrai.

Tout… Excepté cette petite voix dans sa tête; celle qui lui rappelait que le pavillon d’Hermès n’était pas responsable de ses innombrables déboires familiales.
Que sa colère ne connaissait, en réalité, qu’un seul coupable – qui n’empruntait, malheureusement, toujours pas les traits de Lavinia. Et même si Mana’arii tentait de la faire taire, de la réduire à un silence profondément insolent; rien n’y faisait.
Debout face aux tubes de dentifrices, avec son maigre vingt drachmes au fond des poches, il hésite. Il n’avait jamais été esclave de la colère; soumis aux affres de l’agressivité… Mais savoir que, quelque part entre l’enfer et le tartare, Thanatos était conscient de son existence et qu’il avait fait le choix délibéré de l’ignorer le rendait un peu plus humain que parfait.
(Il deviendrait bientôt l’égérie d’une célèbre marque de contraception.) (Entre un père divin incapable d’assumer et des parents humains en mal d’aimer; son histoire serait une véritable inspiration chez Durex.)

Retroussant légèrement le nez, Mana’arii tente de garder son calme; de ne pas s’abandonner aux idées noires qui embrument son esprit.
Mais c’est peine perdue. Il le sait.
(On le surnommait pas Manadere pour rien.)
(À condition que l’on puisse accepter que sa crise d’adolescence soit en réalité une forme d’amour inavouée. Ce à quoi il préférerait l’immolation aux aveux.)

Va t’faire voir papa., crache-t-il dans un murmure en attrapant un tube de dentifrice… Puis un deuxième… Et ainsi de suite jusqu’à ce que ses bras ne puissent plus en supporter.
Si on l’avait questionné, il aurait sans doute avoué sans une pointe de honte qu’il aurait volontiers remplit un caddie, mais en l’absence d’un parent pour contribuer à son épanouissement (autant spirituel que monétaire); il était soumis à quelques limites dont il s’affranchirait sans hésiter.
(Malheureusement, il n’était pas encore prêt à… ""emprunter"". Zelda, lors de leur rendez-vous hebdomadaire, ne saurait le lui pardonner.)

Puisant malgré tout une forme de satisfaction dans sa timide récolte, il s’apprête à partir; à se présenter aux caisses sans s’inquiéter des interrogations qu’il risque de soulever. Pourquoi, nom de Zeus, a-t-il besoin de dix ou quinze tubes de dentifrice bon marché ?
Mana’arii n’avait pas une haleine perfide; n’avait pas besoin de se nettoyer les dents quatre fois par jour pour être à peu près présentable.
Alors… Pourquoi?
Et, cette fois, toutes ces idées merdiques de DIY ne le sauveraient sans doute pas. (Personne ne le croirait s’il expliquait qu’il souhaitait en faire usage pour optimiser l’efficacité de son bain de pieds quasi quotidien.)
(Chose qu’il ne faisait, en réalité, jamais.)

Et, trop embrigadé dans le flot imperturbable de ses pensées, Mana’arii ne réalise pas la présence d’une autre personne dans son rayon, sur les lieux officiant comme prémices à son célèbre crime.
Il lui faut se retourner l’air triomphant et le sourire gravé aux lèvres pour enfin remarquer. (Et signer l’arrêt de mort de sa fierté.)

… Coucou, euh… Cian.
[si·anne]
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Cian A. Cassidy

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Sujet: Re: ❝ tragédie moderne w/ cian   Ven 21 Mai - 17:58

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C’était toujours comme ça. C’était toujours dans les pires moments que cet emballage devait être vide. C’était toujours quand j’avais besoin de me retrouver à moi-même que dans un rire narquois je pouvais entendre mes plaisirs viciés se faire la malle et s’écarter au loin, se perdant dans l’horizon pour que je les oublie. Comme si c’eut été possible. Je serrais les dents et le sentiment avide de leur nécessité me prenait. « Revenez. » pouvais-je songer. Et le manque se creusait. L’anxiété me gagnait.
Il m’en fallait. Là, maintenant, tout de suite, dans l’immédiat. Ni dans une heure ni dans cinq minutes. J’avais ce besoin qui se faisait sentir. Ce désir de serrer de l’étreinte de mes lèvres le bâtonnet de tabac qui m’envelopperait de ses arômes pestilentiels pour certains, apaisants pour moi.

Et j’aurais tout donné pour que cet instant soit dorloté par ce petit plaisir couple que je daignais bien m’offrir plus d’une fois par jour. J’aurais aimé pouvoir me retrouver avec moi-même comme j’avais l’habitude de le faire. J’aurais aimé respiré l’air tari, emboucaner mes poumons, mais victime de ma propre inattention, mon paquet était vide et faute de mémoire, j’avais trouvé moyen de l’oublier. Et je me fourvoyais de tous les noms pour me punir de cet oubli. « Z’avez b’soin d’un truc ? J’vais au magasin général. » hurlais-je pour toute la maison de Dyonisos. À la réponse de mes demi-frères et demi-sœurs, je notai dans un coin de ma tête de rapporter des mignardises et je sortis. Me dépêchant toujours plus au fur et à mesure que la sensation de manque se propageait à mes muscles. Il n’était pas venu le jour où je me sèvrerais de la plus douce sensation que je puisse connaître, après la tendresse des caresses.

La marche me sembla éternelle. Les pas me semblèrent inchiffrable tant il y en eut. J’arrivai pourtant. Et j’entrai avec la même hâte qui traversait un enfant de cinq visitant le Zoo de New York. Rayon quatre pour les chips. Cinq pour les gâteaux. Sept pour les confiseries. Puis neuf pour récupérer un soin du visage, me remémorant que la veille je m’étais fait le commentaire que mon tube était presque vide. Et visiblement, c’était dans ce même rayon que je teinterais d’une rougeur. Loin de celle de la gêne créée par l’amour. « Si-Anne ». Je sentis mes doigts se crisper, ma patience s’amenuir.
Le manque n’aidait en rien.

« Hey Meu-nâu. » Sèchement. Froidement. Hostilement. Exagérant les voyelles pour défigurer, à mon tour, son nom. Par amertume plus que par envie de vengeance. Dans l’espoir qu’il me respecte plus qu’il ne peste. J’eus, malgré tout, un sourire en coin à son endroit avant de continuer mon chemin vers les produits qui m’avaient amené ici. « Au passage… J’te dis ça comme ça, mais y’a une limite au nombre de fois que tu peux t’brosser les dents dans une journée sans leur nuire. Genre, ne te brise pas l’émail pour une meuf. Ç’en vaut pas le coup. » ajoutais-je sans le regarder, avec l’intention de le prévenir comme de le taquiner. J’échappai un rire léger et je commençai à regarder les emballages des produits de soin du visage. Détaillant les descriptions avec l’espoir de trouver un nouveau produit miracle vanté par Aphrodite. « Et du coup, ta mère, ça va ? Elle t’a revendiqué ? Elle t’aurait pas donné des conseils pour les crèmes de nuit ? » soufflais-je narquoisement. Je n’étais pas d’une nature vicieuse, mais je détestais que l’on écorche mon nom. Tous ici savaient ô combien je méprisais ceux qui laissait siffler le « C » plutôt que de le durcir comme s’il avait été un « K ». Tout le monde savait.

Et si je me vengeais rarement des remarques, j’utilisais les cordes sensibles que je connaissais dès que l’on s’en prenait à mon prénom, comme s’il avait été plus important que mon intégrité.

C’était bas. Chaque fois ce l’était. Pourtant je continuais, m’amusant des tensions que pouvaient ressentir mes victimes. Parce qu’évidemment je profitais de mon pouvoir d’empathie pour me mettre à leur place et profiter de ce déplaisir envahissant. De la même manière qu’un personnage sadique léchait le sang des plaies de ses victimes dans les animés, moi je me délectais de ces sentiments affligés qui les traversait comme un frisson. Et malgré lui, Mana’arii était une cible facile. Sur le camp, tout le monde savait combien il était amer de ne jamais avoir été revendiqué. Tout le monde. Ou alors j’étais bien informé. Il faut avouer que les ouï-dire qui courraient pendant les fêtes avaient cet avantage. Il devenait facile de trouver de quoi s’amuser que ce soit en tourmentant un esprit sensible ou se délectant d’une nouvelle substance aux effets incroyables.

Je jetai un regard avec lui, comme si j’avais réellement sollicité son aide. Et ma tête tournait en boucle cette même phrase qu’elle avait si souvent tournée. « P’t-être que tu diras Kee-han la prochaine fois. »
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Mana'arii Hauata

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Sujet: Re: ❝ tragédie moderne w/ cian   Mer 26 Mai - 18:23

tragédie moderne
w/ Cian A. Cassidy
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L’agacement qui éclaircit le regard de l’enfant de Dionysos ne renvoie à l’idiot qu’un profond sntiment d’incompréhension.
Déglutissant, Mana’arii ([Meu·nâu]?) risque la naissance nerveuse d’un sourire dépourvu d’aigreur. Il ne comprend pas le froid dans sa voix ni le massacre de son prénom, mais il sait que les mauvais caractères sont légion au camps…

Et il préfère ne pas propulser les commentaires désagréables ni les alimenter de ses maladresses.
(Autant laisser tomber, il n’avait jamais eu de propension à la querelle.)

Abaissant son regard vers son butin impayé, il grimace doucement. Tu as sans doute raison..., rire un peu forcé; tout pour masquer l’inconfort que lui procure la sensation de s’être fait prendre la main dans le sac.
Il se sent idiot, Mana. C’est pour une expérience., se dédouane-t-il d’une précipitation traître.
Comme s’il était moins incriminant de vouloir créer une pénurie au nom de la science plutôt que de la stupidité. Si l’indécence de son geste venait à traverser les couloirs d’un murmure accusateur, Cian saurait-il faire le lien?
Comprendrait-il que le coupable ne pouvait être nul autre que l’enfant de Thanatos, lui-même occupant du pavillon de Hermès?

(Cian était-il vraiment intelligent?)
(Ou au moins pourvu d’un peu de logique?) (Plus que Mana’arii?)

Fronçant légèrement les sourcils, l’insulaire quelques secondes en tentant de ne pas se laisser atteindre par son commentaire.
Mana’arii était l’enfant non-revendiqué et… Il en souffrait.
((Un peu))
Il en souffrait plus que ses mots le trahissaient, plus que ce que ses boutades sous-entendaient.
Même s’il tentait de se montrer fort, de se montrer rebelle et indifférent à ce père indigne; Mana’arii se demandait sans cesse quel crime assez grave il avait pu commettre pour que l’essence même de sa simple existence soit ignorée.
((Aphrodite n’était qu’un rêve.))

... Il n’avait jamais eu de tendances belliqueuses. Vu ta gueule, je crains que même les conseils d’Aphrodite ne puissent rien pour toi..., siffle-t-il avec une colère non-dissimulée.
On disait de Mana’arii qu’il était solaire et pure, que les insultes caressaient son indifférence et que rien ne saurait la fracturer cette confiance inébranlable… Mais il n’en restait pas moins un adolescent.
Un demi-dieu à la fragilité déconcertante.

Surtout quand il ne comprenait pas pourquoi il était attaqué, pourquoi on s’en prenait à lui aussi gratuitement que consciemment.

Fuyant le regard de Cian, il se met alors à observer le bracelet blanc à son poignet; témoin de la justesse des boutades qui lui sont adressées.
Pourquoi?
Pourquoi?
P o u r q u o i?
Soupirant, il serre les dents. Il n’avait pas le droit d’insulter; pas le droit de s’abaisser à un comportement dont son père serait sans doute fier.
Il s’était fait la promesse de toujours caresser des idéaux contraires aux siens, de ne jamais lui faire honneur… Et c’est là que tout commençait; par les risettes appuyées & les rires contagieux.

D’un geste du menton, il désigne précipitamment un tube blanc aux inscriptions rouges. T’es encore un peu jeune pour les crèmes de nuit… Si tu veux vraiment prendre soin de ta peau, je te conseille davantage un masque. Le Milk & Peel d’Erborian est sympa et il agit rapidement. Petite hésitation puis il reprend. Mais bon, si tu veux vraiment un truc pour la nuit, y a le sleeping BB de la même marque qui travaille bien.


……
………

Il devrait peut-être se contenter d’aller payer ses dix tubes de dentifrice.
(c) TakeItEzy


Cian A. Cassidy

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Sujet: Re: ❝ tragédie moderne w/ cian   Ven 28 Mai - 17:13

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Il s’était tendu. Il avait mordu à l’hameçon et un grand sourire s’était épris de mes lèvres. Un sourire satisfait, presque narquois sur les bords, parce qu’il avait tiqué et qu’il n’y avait plus belle récompense que de constater que nous avions obtenu le résultat escompté. Et je l’avais eu. Du moins, j’estimais l’avoir eu. La véhémence de sa pique me le laissait entendre. Qu’il nie ou qu’il le cache : Je savais. Et parce que je savais, je me permettais la satisfaction d’avoir gagné ce combat. D’avoir remporté un combat aussi insignifiant qu’important. Un combat qui n’avait lieu d’être que dans ma propre tête. C’était l’orgueil qui faisait on œuvre. Je voyais des guerres là où il n’y avait eu qu’une simple maladresse. Je célébrais mon triomphe là où il avait tenté de m’atteindre. « Vu ta gueule, je crains bien que même les conseils d’Aphrodite ne puissent rien pour toi. » Je ris. Je m’esclaffai par cette répartie et ce mordant maladroits. Et je tournai les yeux vers lui. Amusé, détendu, chargé d’une empathie que je ne m’expliquais pas. Merci pour le compliment… j’pensais qu’Aphrodite était calée, mais j’dois être trop bien fait dis-je avec assurance en signifiant mon amusement d’un rire étouffé.

Je savais que ce n’était pas ce qu’il avait voulu dire. Je savais qu’il avait voulu me provoquer, insinuer que j’étais moche. Je l’aurais peut-être cru si je n’avais as eu cette forte confiance en moi. Je l’aurais peut-être cru si hier encore on n’avait pas vanté mes charmes. Je l’aurais peut-être cru si je n’avais pas touché, du bout des doigts, une carrière comme acteur sur Hollywood, si ce n’eût été de mon ascendance. Je l’aurais cru si j’avais eu la même amertume qui devait le gruger, celle de ne toujours pas avoir été revendiqué.

Lorsqu’il m’indiqua les produits, je me retournai. Je les saisis instantanément. T’es p’t’être vraiment le gosse d’Aphrodite finalement. Non pas qu’il aie déblatérer incompréhensible, mais plutôt parce que je changeais de cosmétique comme je changeais de sous-vêtements, parce que je ne savais jamais quoi prendre ou quand le prendre. Parce qu’on m’avait dit « Prends soin de ta peau » sans me dire comment le faire. J’aurais pu me documenter, m’informer en parcourant le web ou quelconque livre, mais la flemme me rattrapait toujours. L’envie de m’amuser triomphait toujours et je remettais au lendemain, puis au surlendemain, puis encore et encore, sans jamais donner de suite à cette éternelle tâche qui jamais ne quittait ma To-Do List. Quelqu’un m’aiderait à chaque fois, de toute façon. Il y avait toujours un Mana’arii tout près pour m’aider. Toujours.  Je dissimulai les produits dans les poches de mes pantalons plutôt que dans le panier que j’avais saisi pour stocker les courses de mes demi-frères et demi-sœurs et je regardai Mana un instant. Je pris quelques-uns des tubes de dentifrice qu’il tenait et je partis vers la caisse, sans commenter quoique ce soit. Je lui souris simplement.

L’instant suivant, je l’avais dépassé, je lui faisais dos, la moitié de ses tubes entre les mains. Cachant de mon panier les bosses que créaient les produits dans mes poches. C’est Cian. Avec un K au début. J’suis pas une couleur. lui criais-je simplement par-dessus mon épaule sans prêté attention à sa réaction. Je lui expliquais simplement ma soudaine rancœur, sachant qu’il s’expliquait mal pourquoi j’avais été aussi hostile. Merci à mon père pour ses pouvoirs d’empathie, j’imagine. Merci à mon père de parasiter mon âme des émotions des autres, j’imagine.

Je me dirigeai avec lenteur et confiance vers les caisses Un John Player king size avec ça. dis-je pour le commis avant qu’il ne commence à scanner mes articles, sans que je ne lui aie dit bonjour ou que j’aie sorti les cosmétiques de ma poche, dissimulant ma légère nervosité derrière une discussion sans réel intérêt. Vous avez vu comme le temps est agréable ces temps-ci ? On voit que les fêtes de L’Agon seront bien clémentes cette année. Vous serez du public ? On m’a dit que les demi-dieux étaient particulièrement chauds cette année. dis-je sans laisser de pause, comme si le sujet ne m’avait pas indifféré. Comme si j’avais été passionné par le smalltalk. J’avais l’habitude, je savais feindre. Paraît que l’un des fils d’Apollon est particulièrement joli à l’œil. dis-je d’un clin d’œil sans savoir si l’information était avérée, sans avoir réellement d’intérêt que ce soit pour qui que ce soit, homme ou femme. Je voulais simplement qu’il retienne une information, qu’il soit surpris de quelque chose pour qu’il oublie de regarder si je dissimulais quelque chose.

Hey Mana ! Avant que j’quitte, tu veux une clope ? Pour te remercier de tes conseils. hurlais-je sans tenir compte de la présence d’autres personnes, sans aucune gêne, à vrai dire, comme s’il n’y avait eu que lui et moi en ce monde. Tout était finement pensé. Le moindre de mes gestes. J’avais l’habitude de semer la discorde pour mon plaisir, j’avais l’habitude de ce genre de moments où je sortais des items sans les payer. J’avais l’habitude de voler pour le thrill que cela me procurait. J’avais l’habitude de me régaler de ces hormones de nervosité que mon corps sécrétait. Je savais comment opérer, j’avais un schéma. Mon complice était le seul point faible de mes plans. Il avait le pouvoir de décider. Ignorance et innocence ou délation et contentement étaient les options chaque fois. Et chaque fois je composais avec, parce que tout le risque était là.
Le plaisir était là.

J’aurais pu quitter, me faufiler au loin en le laissant derrière.
Ç’aurait été trop facile.

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Mana'arii Hauata

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Sujet: Re: ❝ tragédie moderne w/ cian   Mar 1 Juin - 14:35

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Il avait perdu son calme et… Ça ne lui ressemblait pas.
Avec l’Agon qui approchait à grands pas, Mana n’était pas en droit de s’abandonner à l’impulsivité; de laisser son ((minable)) père avoir raison de son insouciance caractéristique.
Qu’est-ce que ça donnerait, une fois sur le terrain, s’il devait perdre son sang-froid à la première provocation bâclée?
Il était censé être solaire, éblouissant… Et jamais il ne laisserait son ascendance éclipser ce qu’il avait de meilleur à donner.

T’es p’t’être vraiment le gosse d’Aphrodite finalement.
Peut-être bien.
Jamais Mana’arii n’avait cessé d’espérer.
Même lorsqu’il caressait la mort du bout des doigts, qu’il s’adressait à elle comme à une amie précieuse, il gardait l’espoir déraisonnable d’une erreur.

D’un simple oubli…
(Ou même d’un autre produit incestueux et absurde. À ce stade, il n’en avait plus rien à cirer.)

Voyant le gamin de Dyonisos saisir les tubes conseillés pour les ranger dans ses poches d’un geste désinvolte – un peu trop familier pour se prononcer sur un potentiel crash test, l’insulaire lui décroche un regard ennuyé.
Non. N o n. N o n.
Il n’est pas question pour lui d’être complice – son dossier judiciaire, au camp, était déjà suffisamment saturé de ses conneries. Il ne jouera pas les aveugles, les innocents face aux erreurs délibérées.

Convaincu, il s’apprête à formuler sa défense, à coucher sur papier l’ensemble de ses protestations bien fondées...
Mais, malheureusement pour le sempiternel combat que mène l’honnêteté, son désaccord s’éteint à la lisière de ses lèvres lorsque Cian s’empare de la moitié de son butin; achète littéralement son silence.

Outré par principe, il fronce les sourcils.
Garde un silence coupable que seule son avarice peut expliquer.
Témoin, il regarde partir, son trésor à la main… Et les bouteilles dans les poches, dissimulées derrière de véritables achats dont il ne réglera jamais entièrement l’addition.
(S’ils savaient, ses parents auraient sans doute honte de lui; honte de le savoir aussi désœuvré que fautif.)

C’est Cian. Avec un K au début. J’suis pas une couleur. C’était donc ça.
Juste ça.
Le moteur de toute cette colère, de cette attitude déplaisante alors que Mana’arii clamait son innocence… Soupirant, il abandonne l’opposition. Kian était capricieux.
Les gens le seraient toujours un peu trop pour lui permettre de composer avec leurs sautes d’humeur insensées. Il gagnait largement à se contenter d’un sourire ou d’un innocent rictus amusé.

[ki·anne], donc.
Il veillerait à ne plus se tromper… À ne plus s’attirer délibérément les foudres de l’hypersensibilité.

Le talonnant jusqu’aux caisses, il se place en file derrière lui.
Fidèle à ses habitudes, il ignore sa tentative de divertissement et la manière dont il l’utilise ouvertement. Aujourd’hui, il est l’outil.
L’indicible partner in crime.
Et même si ça ne l’enchante pas, la présence de ses tubes de dentifrice entre ses bras suffisent à éteindre le feu de la révolte qui fume en lui. (C’était peut-être un peu fort dit.)
Masquant sa propre nervosité ainsi qu’une pointe d’agacement, Mana paie en silence puis rejette doucement son regard vers l’autre.
Retrousse légèrement le nez.
… Tu as conscience que je suis toujours mineur?, précise-t-il avec innocence.
Il ne se soucie, en réalité, qu’assez peu de son âge. Son seul désir, c’est de profiter de l’auditoire improvisé.
Sans façon… Mais, dis-moi, j’imagine que, du coup, tu as également besoin de conseils avisés pour un parfum?
Sourire. (Un peu plus désinvolte que provocant.)

Considérant qu’il n’est absolument pas blanc comme neige, il n’a pas envie de trahir Cian.
Mais s’il se trahit lui-même… Qui l’en empêchera?
(c) TakeItEzy


Cian A. Cassidy

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Sujet: Re: ❝ tragédie moderne w/ cian   Ven 4 Juin - 18:59

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Who cares ? avais-je simplement lâché spontanément, comme si c’eut été un instinct que de défendre mon offre. Comme si c’eût été normal que d’encourager un mineur à fumer. Cette réponse reflétait simplement l’entièreté de ma personnalité, devenu un patois que je saupoudrais comme l’on mettait du poivre sur un steak en cuisson. Who cares ? Je le pensais. Je le disais. Je l’appliquais. Au quotidien, c’était devenu limpide pour moi ; peu importe mes choix, il n’y avait personne pour me juger. Du moins, il n’y avait personne au regard suffisamment important pour moi pour que je puisse daigner m’empêcher d’assumer pleinement mes choix. Pas ici. C’pas ton parent divin qui va venir te voir pour te sermonner parce que tu fumes mec. Ils s’en foutent de nous. ‘fin surtout dans ton cas mec. Il s’en contre-fiche clairement. Y’a pas d’âge pour vivre sa vie comme on le sent.

Je n’étais pas particulièrement amer à l’endroit de mon père, je n’étais pas forcément en mauvais terme avec lui, mais je faisais ce qui me chantait. Il était Dieu du vin et du théâtre. J’étais demi-dieu de la débauche à ma façon, en hommage à son imminence. Ou pas. Ça ira pour le parfum par contre. J’ai déjà ma fragrance. dis-je avant de lui tourner le dos pour me diriger vers la sortie.

C’était fait. Il n’avait pas cafté. Elle n’avait rien vu. Un sac rempli de mes achats en main, je me dirigeai vers la sortie. Un sourire presque arrogant au visage. Trop facile. J’avais connu des complices plus capricieux, j’avais connu des gens trop honnêtes qui avaient voulu me dénoncer, j’avais connu de plus grandes sensations de plaisir. Il avait été docile. À mi-chemin entre le garçon trop candide pour voir le mal et l’homme qui savait, mais qui se sentait pris au piège. Puis sinon, j’ai ton dentifrice. La menthe, ça sent bon aussi lui chantais-je avec satisfaction avant de me poster à la sortie du magasin pour allumer d’un vieux briquet en métal, la cigarette de laquelle j’avais tant rêvé.

Adossé au mur, j’attendais. J’attendais que Mana sorte à son tour, confiant que même si je n’étais plus à l’intérieur, il ne me trahirait pas. Confiant qu’il viendrait récupérer ses tubes de dentifrice. Et j’imagine que d’une manière ce devait être l’un de mes pires défauts, j’imagine qu’il devait être bien anormal pour un homme d’avoir une telle confiance en une personne qu’il connaissait à peine. J’imagine qu’il devait être bien anormal pour un homme, pour un demi-dieu même de croire aussi intensément en ce bien-fondé de l’Homme que l’on vante dans la littérature. Je n’aurais pas de problème de toute façon, je n’avais jamais de problème. J’étais le fils d’un Dieu. Un Dieu majeur qui plus est.

Je portai ma cigarette à ma bouche et affichai un sourire dès l’instant où la fumée pénétra ma gorge. L’air printanier, chargé d’un peu d’humidité, l’odeur des fleurs qui, lentement, germaient, rendaient ce moment particulièrement profitable. Et j’en profitai. Attendant que Mana sorte pour lui tendre ses tubes, attendant qu’il sorte pour déterminer son aisance, attendant qu’il sorte pour voir si mon jeu, strictement personnel, pouvait continuer, si je pouvais pousser plus loin mon propre amusement et l’influence, probablement imaginée, que je pouvais avoir sur lui. Le temps me paraissait filer lentement. Une éternité semblait s’installer entre sa sortie et la mienne. Une illusion particulièrement stimulée par mon sentiment de hâte. Ça t’a plu ? dirais-je quand il sortirait. Prêt à me prendre ses foudres à la tronche ou son rire d’excitation.

De toute façon, j’avais la certitude que ça lui avait plu. Il n’y avait aucun doute possible. Tous les résidents du pavillon d’Hermès qui y étaient depuis quelques temps déjà se complaisaient dans micro-insurrection. Il faisait probablement partie de la masse.
Il en faisait partie.


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Sujet: Re: ❝ tragédie moderne w/ cian   Dim 6 Juin - 14:23

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‘fin surtout dans ton cas mec.
Et si un frisson le parcourt, Mana’arii ne trahit pas les sentiments incroyablement justes – d’une intensité certaine – qui le traversent.
Il sait.
Il sait que Thanatos ne lui apparaîtrait pas pour une cigarette.
(Ni pour une ligne, ni pour une seringue.)
(Il le laisserait se foutre en l’air, salir son illustre nom avant de se présenter à lui.)
Mais il s’en foutait. Ce n’était pas le courroux (impassible) son ascendance divine qu’il craignait; mais une atteinte injustifiée à sa propre réputation. Malgré ses travers, l’adolescent refusait de se perdre.
De rayer de petits travers dérangeants la surface immaculée d’une perfection présumée.

Thanatos n’avait rien à voir là-dedans.
Il ne voulait pas devenir un idiot fourré dans l’obligation de voler et fumer pour se sentir peser.
(Exister.)

Esquissant l’ombre d’un sourire face aux répliques du misérable, l’insulaire se contente de poser ses prunelles ambrées sur l’employée qu’il gratifie d’un regard compatissant.
Il bénissait souvent le ciel d’être né demi-dieu, de ne pas être destiné à un travail perfide et sans saveur; de ces métiers pour lesquels l’âme se déchirait sans jamais être saluée en retour.
Mana’arii remerciait.
Pas Thanatos, mais tout le reste.
Nyx peut-être.


Passez une bonne journée..., conclu-t-il en reprenant ses cinq tubes de dentifrice accusateurs.
Il aurait sans doute pu et les voler. En réglant l’addition, il avait accepté l’existence de preuves susceptibles de l’incriminer… Mais comment se défendrait le camp?
Ils ne lui présenteraient pas la porte pour si peu.
Dans le pire des cas, Mana’arii défendrait la thèse de l’aliénation parentale ou du désespoir de ne jamais avoir été reconnu… Les blessures psychologiques étaient – d’ordinaire – largement suffisantes pour le défendre.
(La pitié était une arme excellente.)

Franchissant les portes le séparant de la liberté, il prend une grande inspiration chargée de nervosité.
Seul avec ses pensées, il ferme les yeux en se pinçant instinctivement les lèvres.
Il s’en voulait – s’en voulait d’avoir choisi de sauver sa peau, de ne pas avoir eu la force de trahir Cian et ses cinq autres tubes de dentifrice.
À quel point une pointe de colère à l’égard du pavillon d’Hermès – de Thanatos – pouvait-elle justifier une erreur si grande? Une fois dans le bureau de Zelda, l’abandon de son père ne le sauverait sans doute pas.

Remarquant l’adulte dont il est accidentellement le complice, Mana le toise silencieusement du regard.
Il ne connaissait pas vraiment Cian. Il n’était qu’un nom dans la masse, qu’un autre lointain parent dont il ne connaissait même pas vraiment la finalité…
Mais il l’avait embrigadé dans sa connerie, l’avait soumis à sa volonté… Et Mana’arii n’était pas encore assez naïf pour gracier ceux qui prenaient plaisir à le manipuler.

S’approchant finalement de lui, le benjamin s’empresse de lui adresser un sourire de remerciement lorsqu’il lui tend ses tubes. (Aucun mauvais coup ne méritait de perdre le contrôle.)
Merci., répond-t-il simplement. Qu’est-ce que je peux faire pour te remercier?
Il aurait pu les payer lui-même… Mais un achat aussi superflu l’aurait contraint, une fois de plus, à se serrer la ceinture pour le reste du mois. Malgré tout ce qu’il pensait de lui, Cian lui avait un peu sauvé la mise.


……
………

Ça t’a plu ?
Surpris, il lui décroche alors un regard chargé d’incompréhension.
Était-il sérieux? Mana’arii en doutait.
Il n’avait pas d’autres choix… Comment pouvait-on tirer quelconque satisfaction face à un tel égoïsme? À moins que le Cassidy ne soit, en réalité, qu’un autre amateur de sensations fortes?  Oh, please, tout sauf ça.
Dis, Kian, sais-tu seulement pourquoi je t’ai supporté et pourquoi j’ai gardé le silence?, s’enquit-il d’une voix neutre.

(Spoiler Alert : Ce n’était pas pour le plaisir ni par amour de l’injustice.)
(c) TakeItEzy





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